La Bisou – Pluie et plaisir au rendez-vous 

Ca y est, ma saison cyclosportive a débuté ce week-end avec La Bisou qui avait lieu ce dimanche 7 avril au départ de Peronnas, dans le département de l’Ain.

Après un petit déblocage de 40 minutes le samedi matin, je pars avec mes parents pour Bourg-en-Bresse, où nous passerons la nuit afin de ne pas avoir à faire le trajet le matin de la course.

Une fois sur place et les affaires déposées à l’hôtel, nous nous rendons à la Salle des fêtes de Peronnas afin de procéder au retrait du dossard. Déjà, les nombreux exposants s’installent sur le parking, donnant un avant goût de l’ambiance qui régnera au départ le lendemain. Le pack coureur qui m’est remis contient le maillot officiel de La Bisou, de nombreuses brochures dont le Guide Officiel des Cyclosportives 2019 ainsi qu’une enveloppe scellée contenant la plaque de cadre et la puce de chronométrage – une borne électronique permet de vérifier que celle qui nous est remise est bel et bien la notre sans même avoir à l’ouvrir : un moyen fort appréciable d’éviter des mauvaises surprises et qui démontre tout le soin apporté par l’organisation au bon déroulement de la course.

© Benjamin Jacquet

Le grand jour arrive enfin, le stress d’avant-course est bien présent, je sais que je viens dans une optique d’entraînement et de plaisir et non pas de résultats et que le plus important sera de gérer l’effort. Néanmoins, lorsque je réalise qu’il pleut, le moral en prend tout de même un sacré coup. Décidant d’envisager cela comme un obstacle supplémentaire à franchir qui ne m’apportera que de la satisfaction en plus à l’arrivée, je m’élance finalement au départ du grand parcours en compagnie de plus de 400 autres participants.

Le peloton reste assez compact pendant les 5 premiers kilomètres avant de voir des groupes se composer. Très rapidement, nous arrivons au pied de la Côte du Mont July qui avec sa moyenne de 10% s’annonce la plus casse pattes sur papier. Je la monte sans grande difficultés, tout en en gardant sous le pied car même si je me sens bien je tiens à ne pas subir la fin du parcours. Comme annoncé au départ, la descente est assez technique et la pluie n’arrange pas les choses, mais une chose est sûre : les paysages sont magnifiques et je regrette vraiment cette météo qui ne nous permet pas de profiter pleinement de ceux-ci. Au milieu de la descente, je perds mon bidon de boisson d’effort et me fais à l’idée qu’il va falloir faire sans… voyons le côté positif des choses, ça allège le poids du vélo 😉

Le parcours est assez valloné jusqu’à la montée d’Arnans, mais sur celle-ci je reprends de nombreux cyclistes qui m’avaient dépassée sur le plat. Tout comme pour la première bosse, je la passe sans difficultés, continuant à gérer mon effort. A nouveau sur le plat, je me fais reprendre par un groupe qui me prend sous son aile et me propose de me protéger du vent qui s’installe. C’est avec celui-ci que je terminerais le parcours, m’échappant en montée mais me faisant reprendre dans le plat.

© La Bisou

Traverser les villages est un réel plaisir car nombreuses sont les personnes qui nous encouragent au bord de la route. La signalisation tout le long du parcours est impeccable, chaque virage serré ou passage dangereux est clairement indiqué, des signaleurs gèrent le trafic et assurent notre sécurité et en tout cas une ambulance et une voiture de l’organisation suivent les coureurs.

Ce n’est finalement que dans les vingt derniers kilomètres que je retrouve deux filles et me sentant assez fraîche bien que n’ayant aucune idée du classement ou même de leur catégorie, je me dis que ce serait sympa de les garder à l’oeil – une idée qu’elles ont aussi. Je cherche à me placer le mieux possible de manière à pouvoir les suivre si l’une d’elles s’échappait du peloton, chose faite à un kilomètre de l’arrivée. J’essaie de la rattraper au sprint, mais elle franchit la ligne la première, ce pour quoi je la félicite !

Ayant totalement oublié de prendre un linge pour me doucher, je décide de renoncer aux services de kiné proposés sur place ainsi qu’à la pasta-party pour pouvoir rentrer chez moi. Ce n’est que sur le chemin du retour, en regardant les résultats en ligne, que j’apprends que je finis deuxième de ma catégorie et 5ème au scratch féminin : un classement qui me remplit de joie et me donne confiance pour la suite de la saison.

Le bilan de cette première cyclosportive est plus que positif. En premier lieu, malgré la météo, j’ai retrouvé à La Bisou tout ce dont pourquoi elle est réputée : un parcours splendide aux paysages bucoliques et aux difficultés adaptées à un début de saison, une ambiance conviviale grâce aux 130 bénévoles qui malgré la pluie étaient présents et pleins d’enthousiasme et au public qui nous encourageait, ainsi qu’une organisation au top et des routes sécurisées.

En deuxième lieu, je constate que la préparation de ce début de saison porte ses fruits, que le manque de puissance reste un point faible sur lequel il est impératif de travailler mais qu’avec persévérance, travail, séances de force au Fitness La Tour et passion, rien n’est impossible !

Les enseignements tirés de cette première épreuve serviront à déterminer au mieux la suite de ma préparation pour petit à petit venir acquérir la forme nécessaire à la réalisation d’un rêve : la participation à la prestigieuse Haute Route Alpe d’Huez du 12 au 14 juillet 2019 – 3 jours de grimpette autour de l’une des ascensions les plus mythiques au monde !

Rendez-vous le 27 avril à la Bourgogne Cyclo et d’ici-là, #rideforfun 😉

Kelly

Kelly Gilo - Breakawy

Kelly Grilo

Nous l’avions découverte l’année dernière et suivi ses débuts dans le monde du cyclosport. Après quelques mésaventures et une période à creux, Kelly, une jeune cycliste romande nous revient avec encore plus d’enthousiasme, de passion et de belles ambitions pour 2019. Agée de 22 ans, elle partagera avec vous ses expériences sur et hors du vélo ainsi que des récits de cyclosportives et autres aventures auxquelles elle espère participer. Voir tous ses articles