Test chaussures : Q36.5° Dottore Clima

Ces chaussures sont discrètes, le look n’est pas tape-à-l’œil. Q36.5° mise sur la technologie et la qualité de fabrication.

Pour ses nouvelles chaussures de route lancées au printemps dernier, la marque italienne reprend le concept de l’empeigne tricotée en l’adaptant à ses hauts standards en matière de qualité. Nous les avons essayées durant plusieurs mois, il est temps de dresser le bilan.

Photos : Bike Kulture

D’allure discrète, ces chaussures Dottore Clima sont tout sauf minimalistes. L’empeigne et la languette sont fabriquées d’une seule pièce dans un mélange synthétique tricoté. La souplesse et la rigidité sont adaptées selon les zones grâce à une densité variable. Q36.5° utilise un mélange composé de 55% de polyester, de 30% de polyamide et de 15% d’élasthanne. Les pièces rapportées, où sont fixés le système de serrage (deux Boas), sont renforcées par un thermoplastique. Ce dernier change de couleur selon la luminosité. Au niveau du talon, la construction est rigide, à l’intérieur, un insert évite tout soulèvement du pied. La partie supérieure de la chaussure est fixée sur une semelle en carbone qui remonte en latéral.

Focus sur la densité variable de l’empeigne, un renfort est placé sur l’avant de la chaussure.
Le serrage est confié à deux Boa.
Les pièces rapportées, où sont fixés les deux Boas, sont renforcées par un thermoplastique qui change de couleur selon la luminosité.
La semelle en carbone est structurée.

La qualité perçue se montre excellente, ces chaussures se déclinent en deux coloris (noir & gris) ainsi que dans de nombreuses tailles. Cela va du 37 au 48 et cela inclut de nombreuses demi-pointures. Le processus de conception et la fabrication sont assurés en Italie, le QG de 36.5° se trouve dans les Dolomites à Bolzano.

Ces chaussures s’enfilent comme des chaussettes. Au vu de leur tarif et de leur légèreté, nous vous conseillons d’être précautionneux. Personnellement, nous avons toujours utilisé le chausse-pied livré avec les chaussures. Le chaussant se montre serré, mais c’est confortable. Il n’y a aucun point de compression. À peine enfilée, la tenue des chaussures impressionne. Il n’y a pas besoin de serrer fort pour que le maintien se montre excellent. Le talon ne se soulève jamais et les watts sont transmis aux pédales sans perte d’énergie. Le rendement nous a paru optimal, il est du même niveau que les Mavic Cosmic qui disposaient d’un ensemble semelle / chaussant en carbone monocoque. Le confort en plus ! Ce dernier se montre bluffant, il est possible de rouler des heures et des heures sans ressentir la moindre gêne.

Cet insert maintient le talon bien en place.
Un tricotage de qualité, digne des meilleures grand-mères !
Passage sur une piste de ski au début du printemps, nous ne sommes vraiment pas raisonnable !

Mais attention, la conception de ces chaussures en font des modèles à utiliser de préférence le printemps, l’été et lors de belles journées automnales. Elles n’offrent aucune protection contre la pluie ou le vent. Elles ne sont pas déperlantes, ce sont plutôt des éponges sous la pluie… Mais heureusement, elles sèchent vite !

Attention à ne pas trop marcher. Les protections de la semelle sont trop légères, le carbone se marque (très, trop) rapidement. Au final, il s’agit de notre seul grief concernant ces Dottore Climat. On notera également qu’il n’est pas facile de laver ces chaussures. Le tricotage retient la saleté. Si dans le cadre de cet essai, nous ne les avons pas ménagés, soyez plus sages que nous.

Le carbone se marque trop vite ! Il s’agit du seul point d’amélioration concernant ces chaussures.

Dottore Clima Chaussures de Route

  • Prix : 517 CHF
  • Poids : 626 grammes la paire (avec cales Shimano & visserie en acier)

Amaël Donnet

Il se souvient de ses temps sur le tricycle, pourtant ce n’est qu’à l’âge de 11 ans, au moment de laisser tomber le judo, qu’ Amaël a sérieusement commencé à rouler à vélo en partant à l’aventure et en prenant part à quelques petites courses. Par la suite, aucune catégorie ne lui a échappé malgré un petit interlude snowboard. Aujourd’hui, que ce soit à VTT enduro, XC, sur route, gravel ou encore en jouant au bike polo, ce drôle de zèbre (référence instagram ;)) trouve toujours de quoi se faire plaisir sur ses biclous. Professionnellement, il travaille en tant que rédacteur spécialisé dans des magazines cyclistes et occupe un poste d’entraîneur et responsable technique pour Talent Romandie tout en étant actif dans le cursus de formation J+S. Trouvez ses articles ici.