C’est l’hiver, place au cyclo-cross!

Ciel gris… pluie… arrivée du froid… voire de la neige… l’automne annonce gentiment la fin de la belle saison. Pour la plupart des cyclistes, il est l’heure de ranger son vélo et de sortir son ventilo, son linge et de sauter sur son home-trainer. La déprime ? bien sûr que non ! La fin de l’année est synonyme du début de la saison de cyclo-cross. Pour cet article, Je quitte la sphère de la « Santé » pour une parenthèse boueuse et pleine de fun. Une discipline à laquelle je m’adonne chaque année depuis 3 ans maintenant et que je souhaitais partager avec vous.

Pour commencer, le cyclo-cross c’est quoi ?

Définition

La pratique du Cyclo-cross se déroule à la fin de l’année entre début octobre et fin janvier. A ses débuts, c’était une façon de préparer la prochaine saison de route avant de devenir une discipline à part entière. Les coureurs évoluent sur un parcours en boucle de 5 à 10 minutes le tour. Pour tracer ce dernier, il ne faut pas grand-chose ; un champ, un bout de forêt, quelques dévers, des escaliers, un bac à sable… De préférences des conditions météorologiques difficiles (pluie, neige, boue, froid) et le tour est joué. Une course dure entre 50 minutes et 1 heure durant laquelle s’affronte une cinquantaine de concurrents. Tout comme le motocross, la course commence par un départ arrêté et se termine à la fin du compte à rebours. Le premier passant la ligne d’arrivée gagne la course. L’effort est donc court et extrêmement intense.

Actuellement, les grands champions de la discipline restent les Belges (la Belgique étant la Mecque et le berceau du cyclo-cross) et les Hollandais. Et je pense que la plupart d’entre vous connaissent les deux principales têtes d’affiche de la discipline ces dernières années… l’éternel duel entre le Hollandais Mathieu Van Der Poel et le Belge Wout Van Aert.

Selon les conditions météo et le type de parcours, les coureurs devront descendre de leur vélo, courir et même sauter des obstacles (passage de planche à franchir soit sur le vélo soit à pied). Le tout sur un vélo conçu spécifiquement pour la discipline.

D’apparence, on croirait voir un vélo de route de par sa géométrie et son guidon cintré. Mais si l’on y regarde de plus près, on pourra remarquer d’une part que les pneus (principalement à boyaux permettant de rouler avec des pressions très basses en minimisant le risque de crevaison ; 0.9bar selon les conditions) possèdent des crampons (de différentes tailles selon les conditions). Pour la taille, le règlement autorise des pneus allant jusqu’à 33mm de section au maximum. L’empattement du cadre est court permettant une bonne maniabilité et le boîtier de pédalier est légèrement rehaussé pour permettre le passage des obstacles. Contrairement au vélo de Gravel, les développements seront moins étendus et la géométrie de cadre d’un vélo de Cyclo-cross sera plus typé « Racing », ne privilégiant pas le confort.

Vous l’aurez compris, le Cyclo-cross est une discipline très technique et physiquement très exigeante. Maintenant la question est de savoir où pratiquer ?

S’entraîner en cyclo-cross

A mon sens, c’est ça qui est le plus beau avec ce sport. Pour s’entraîner, prenez le premier parc, bout de forêt, place de jeux, plage, etc… se trouvant autours de chez vous, tracez-y une petite boucle et c’est parti. Les possibilités sont très larges et il ne faut pas grand-chose pour travailler sa technique. Il est également possible de se joindre à des groupes d’entraînements organisés dans la région par certains clubs de vélo.

Si vous ne possédez pas de vélo de Cyclo-cross, pas de problème car beaucoup de gens possédant un vélo de Gravel roulent avec ce dernier, changeant uniquement les pneus (afin de respecter la taille autorisée par le règlement).

Participer à des courses

Rien de plus simple ! En Suisse romande nous avons la chance d’avoir un championnat régional, L’Omnium Romand. Sur www.omniumromand.com, vous trouverez le calendrier des courses, le règlement ainsi que des informations sur les éventuels entraînements organisés durant la saison.

Cette année, la saison s’étend du 30 octobre au 15 janvier 2022. De Montreux au magnifique Val-de-Travers en passant par Rennaz, la Broye (lacustre et gourmande) ou encore le Jura, le championnat sillonne toute la suisse romande.

Une journée de course type débute autours de 11h avec la 1ère course des U10 et U15, suivi dans la foulée par la course des U17 et des femmes. Une brève pause en milieu de journée permettant aux spectateurs d’aller manger un morceau et aux coureurs de l’après-midi de reconnaitre le parcours avant les deux dernières courses de la journée. Lors de ces dernières s’affronteront les Juniors, les Hommes et les catégories Master 1, 2 et 3.

Ce qui caractérise le mieux ces journées de course, c’est l’ambiance qu’il y règne. Malgré les conditions météo pouvant être très difficile, la bonne humeur et la convivialité sont toujours de la partie. Peu importe votre niveau et votre expérience dans le domaine, tout le monde discute, se donne des conseils et s’encourage. Et le Fair Play a une place d’honneur lors des courses.

Pour ma part, rouler en cyclo-cross me permet de prolonger de quelques mois la saison de vélo et de se tirer la bourre avec les copains. La pratique de ce sport me permet également de travailler ma technique sur le vélo. Car n’ayant pas de suspension, ni de gros pneus et roulant la plupart du temps dans des conditions défavorables, je peux vous assurer que lorsque vous devrez affronter des portions de routes techniques ou encore lorsque vous remontrez sur votre VTT… vous aurez gagné en confiance et tout vous semblera nettement plus simple.

Si vous avez d’autres questions et besoin d’éclaircir certain points, n’hésitez à me contacter ou à vous tourner vers l’équipe de l’Omnium Romand.

Benjamin Coty

Le vélo pour Benjamin, c’est le plaisir avant tout. VTT, Route, Gravel, cyclocross… autant de disciplines qui lui permettent d’assouvir sa soif de challenge et de découverte. L’objectif… rentrer le sourire aux lèvres avec des belles images plein la tête !

Physiothérapeute du sport indépendant chez Physio Bike, Benjamin est spécialisé dans le suivi du cycliste au sein du centre médical Synergie / Medbase à Lausanne. Avec son associé Sébastien Talabardon, ils mettent leurs expertise et leurs compétences cliniques au profit de la santé des cyclistes et des triathlètes.

Vous pouvez suivre Benjamin sur LinkedIn, ou fixer un rdv ici pour physio ou ici pour une etude posturale. Retrouvez tous ses articles ici.