Est-ce qu’un col situé entre les deux classiques que sont le Mollendruz et le Marchairuz vous tenterait ? Un col mêlant route asphaltée, pâturage et chemin blanc qui relierait la vallée de Joux à la Côte dans un décor préservé au pied du Mont-Tendre ? Ne cherchez plus, vous avez trouvé une idée de sortie pour cette fin de saison !
C’est toujours avec cette idée d’éviter les secteurs fréquentés, fil rouge de mes derniers articles, que je me suis mis à la recherche d’alternatives et que cette option m’a paru comme une évidence à la lecture des cartes.
Vous connaissez probablement déjà l’ascension en direction du Grand Cunay depuis Bière mais avez-vous déjà tenté d’aller plus loin une fois la route terminée ? En roulant deux kilomètres sur des chemins, la possibilité s’offre à vous de traverser la chaîne du Jura. Je vous invite donc à faire ce col des « Portes du Cunay » comme je l’aime l’appeler en référence à un autre col dans le Chablais connu des connaisseurs.
À la condition d’accepter de faire un peu de gravel, ce col est tout à fait faisable en vélo de route. Pensez simplement à éviter d’utiliser vos roues Lightweight et vos boyaux super « light » ce jour-là pour éviter toute désagréable surprise.
S’il est faisable de le grimper autant depuis le Léman que depuis le lac de Joux, je préfère le faire depuis la vallée pour sa vue sur le Mont-Tendre lors de l’ascension. Il offre aussi un meilleur revêtement pour redescendre en plaine tout en proposant un point de vue sympa sur les Alpes !
Depuis le village des Bioux, au bord du lac, la route s’élève de manière abrupte pour vous mettre immédiatement dans l’ambiance d’une route d’alpage du jura vaudois. Après 1’500m d’ascension, vous aurez la possibilité de continuer tout droit ou de prendre à droite à une intersection. Les deux routes mènent au sommet. J’opte généralement pour l’option à droite pour les quelques lacets avec la vue sur la lac des Combiers. Cette alternative vous offrira même une petite descente pour souffler un peu.
Après la bifurcation où les deux options se rejoignent, une partie plate s’offre à vous avec une vue sur les crêtes du Jura. S’ensuit un secteur plus difficile sur une route toujours asphaltée mais déjà bien fatiguée par les rudes hivers successifs, un peu comme le cycliste à ce moment-là – fatigué, lui, par les rampes successives qu’il aura déjà affronté.
Vous sortirez de la forêt non loin du Chalet du Croset au Boucher. C’est ici que passe en hiver la traversée du Jura Suisse à ski de fond et c’est à partir de là que vous aurez deux bons kilomètres de gravel avec un premier kilomètre dans un pâturage. Cela passe bien en vélo de route à condition que le terrain soit sec (pensez à vérifier la météo les jours précédent !). Ensuite vous roulerez sur un chemin blanc un peu difficile car les cailloux sont grossiers, mais à vélo de route avec des bons pneus je n’ai jamais crevé en roulant prudemment.
Vous arriverez à nouveau sur une route asphaltée pour terminer l’ascension au pied de la cabane du Cunay (non ouverte). Ce dernier segment n’est pas très long mais il est à nouveau assez sévère. Au sommet, il ne vous restera plus qu’à descendre en direction de la bifurcation avec la route principale menant au Marchairuz. Profitez de vous arrêter après un kilomètre de descente pour profiter d’un panorama dégagé sur les Alpes lorsque le nuages laissent place au soleil.
Libre à vous, ensuite, de vous laisser descendre jusqu’à Bière où de remonter en direction du Marchairuz !