Une journée sur une course par étapes

Les courses ont débuté depuis deux mois déjà. La période des camps d’entraînement est déjà lointaine. Les premières épreuves avaient lieu au sud, dans la région d’Aix-en-Provence. Puis au fil des semaines, comme les oiseaux migrateurs, les cyclistes remontent au Nord à mesure que l’hiver se retire 😉

Auteur d’un début de saison assez discret, je suis impatient de retrouver le haut du tableau. Le profil des épreuves ne me convenait pas forcément avec des parcours peu accidentés. Je préfère les étapes un peu plus difficiles qui vont arriver ces prochains mois. Dès lors, je me suis souvent mis au service de l’équipe car nous avons des coureurs rapides en cas d’arrivées massives.

© Perrine Sauvey

La semaine passée, j’ai marqué une petite coupure de quatre jours afin de digérer la première partie de saison et la préparation hivernale. Je vais donc reprendre la compétition au Tour de Saône-et-Loire, puis je courrai en Ardèche avant de participer au Rhône-Alpes Isère Tour, une des plus belles courses du calendrier français.

Les épreuves par étapes approchant à grande vitesse, je vous propose de vous partager une journée type sur une de ces épreuves. Admettons que le départ soit à 11 heures pour une étape longue de 150 kilomètres.  La journée est alors millimétrée.

Aux alentours de 7h30 – 8h, nous mangeons le petit-déjeuner proposé par l’hôtel. Idéalement avec des céréales, du pain, un peu de jambon, des œufs et parfois de gâteau sport quand le départ est vraiment matinal. Nous avons aussi une box avec du muesli pour compléter la nourriture servie par l’hôtel. Concernant les boissons, je privilégie l’eau. Sur les courses, je me permets un peu de café mais j’évite d’en boire les matins en semaine car le café (ainsi que le thé) inhibe l’absorption du fer.

Nous essayons d’être au départ de la course 1 h à 1h30 avant. Comme c’est une course par étapes, nous avons déjà pu épingler les dossards et les mécanos ont pu préparer les vélos. Nous gagnons un peu de temps dans la préparation.

Le départ de la course donné, l’alimentation pendant l’épreuve est cruciale. Elle doit nous permettre de rejoindre la ligne d’arrivée en évitant une hypoglycémie et d’une certaine manière de déjà récupérer en vue des prochaines étapes. Il faut donc manger et boire suffisamment pour combler la dépense énergétique.  Sur une épreuve de 4 heures, je commence généralement par le solide (barres, biscuits, petits pains, gâteaux de riz) et, progressivement, je mange des gels. J’évite de les prendre trop tôt pendant l’épreuve car ils sont très chargés en sucre ce qui peut amener un inconfort digestif et un phénomène de « yo-yo » avec notre glycémie. Il peut arriver que j’en prenne plus rapidement si les conditions de course l’exigent avec de la montagne ou une intensité très élevée.

© ECSEL – PhPRADIER – http://ecsel-cyclisme.fr

Une fois l’étape terminée, il est alors 15 heures environ. Nous mangeons quelque chose dans l’heure qui suit la fin de l’effort afin d’optimiser la récupération et de se recharger en glucides en vue du lendemain, cela peut-être du muesli, un gâteau ou idéalement du riz, des pâtes, etc…

De retour à l’hôtel aux alentours de 17 heures, nous nous faisons masser. Les vélos sont entretenus par nos mécanos et nous mangeons aux alentours de 20 heures – 21 heures. Il est difficile de manger plus tôt compte tenu du temps nécessaire à la réalisation des massages.

Le repas du soir d’une course par étapes se veut riche en glucides avec un peu de protéines et quelques légumes. Sans oublier un petit dessert pour le plaisir !

Il est enfin l’heure d’aller dormir et nous essayons d’être au lit aux alentours de 22h30 – 23 heures afin d’être en forme pour le lendemain !

À bientôt !

Dimitri

Dimitri Bussard – Coureur élite

Agé de 22 ans et évoluant en Division Nationale 1 chez Bourg Ain Cyclisme c’est sur nos magnifiques routes de la Côte que Dimitri s’entraîne et c’est également dans la région que vous risquerez de croiser ce gourmand dans une pâtisserie suite à un grand entraînement. Après avoir achevé avec succès une formation dans le commerce avec maturité il se consacrera à plein temps à son sport en 2019 où il espère passer un cap et rejoindre l’échelon supérieur. Nous aurons la chance de suivre les progrès de ce jeune romand sur www.cycliste.ch ainsi que sur son site www.dimitribussard.ch