Les vacances estivales approchant, certains vont vouloir s’essayer au cyclotourisme pour la première fois. Comme désormais tout se trouve sur internet, l’organisation de ce nouveau mode de voyage pourra apparaître simple. Toutefois, j’encourage les néophytes à consulter des avertis avant de se lancer dans l’aventure. Les habitudes et repères du quotidien étant sur le point d’être chamboulés, il est judicieux de connaître ses limites avant. Ne serait-ce que pour la planification de son probable itinéraire, certaines réflexions au préalable permettront de s’économiser quelques sueurs froides.
Imprimé ou numérique ?
On se souvient d’un temps ou il fallait déplier sa carte afin de trouver son chemin. Certes, il fut aussi un temps, auparavant, ou il n’y avait nul besoin de carte car le choix était manifestement déjà tout tracé.
Désormais, il faut compter sur une pléthore de parcours, de signalétiques à la pelle, parfois indéchiffrable ou, au contraire, inexistante – en tout cas jamais au bon moment – puis des accès délimités ou trop limités, et puis encore des routes simplement non-autorisées ou sous certaines conditions…
Et si l’on choisi de partir rouler à l’étranger, probablement mal informé des us et coutumes locales, comment s’y retrouver ?
Pendant un voyage à vélo, on n’est jamais en manque de surprises ! Même l’app la plus performante n’alertera pas lorsque les roues sont déjà embourbées ou qu’il faut traverser un champ de ronces, qui, pourtant, pousse exactement là depuis Magellan… Mais ce sera la faute de la 5G, bien sûr…
Quelle app choisir pour se sentir confortable, en sécurité et bien guidé ? Si on retire du lot la référence Strava – car certains cyclistes souhaitent simplement voyager pour eux-même sans comparaison avec les prouesses de leurs voisins – il faudra alors prendre le temps de tester quelques-unes de ces formidables applications sur smartphone afin de trouver celle qui convient.
Une fois en route, le regret de ne pas avoir finalement choisi les cartes en papier pourrait se faire ressentir et susciter de légers agacements moraux. Car les cartes, elles, ne buguent pas, n’ont pas besoin d’être rechargées… mais elles ne sont peut-être pas totalement à jour. Le plan imprimé risque d’ignorer, par exemple, la dernière autoroute du coin en chantier et qui, par conséquent, redessine complètement le réseau routier de la zone.
Le néo-cyclo-touriste pourra-t-il relativiser en telle circonstance, car ne pas trouver son chemin et perdre du temps est plutôt pénible?
Proximité = sécurité
Il est conseillé de s’essayer d’abord près de chez soi. Partir tester le cyclotourisme dans sa propre région est plutôt pertinent, histoire d’observer et assimiler les contraintes du terrain et de la technologie de pointe.
Il est important de commencer par évaluer ses priorités, de considérer ce qu’on attend du guide – numérique ou pas – par rapport à sa manière d’envisager le voyage et à son propre mode de fonctionnement. Identifier si on se catégorise plutôt type planificateur, aventurier, inconscient ou un inconditionnel du “je-fais-du-vélo-de-route-sur-la-route” et du vélo-tout-terrain-sur-du-tout-terrain” ?
A planifier également, le côté logistique, le matériel et les bagages nécessaires. En cas de pluie, le téléphone boude et la carte dégouline ; de ce fait, un bon sens de l’orientation est un vrai atout lorsque l’on décide de voyager en biclou !
En selle !
L’app Komoot, par exemple, apparaît très flexible et internationale, elle saura répondre à divers besoins pour tous profils de personne. En plus, on peut paramétrer le type de vélo pratiqué et/ou même la fonction running si l’on a envie de s’échapper de sa monture pour quelques heures de rando.
En général, les communes et les régions ont pris la peine d’installer des panneaux vélos avec des références d’itinéraires pré-établis et continus ainsi que des plateformes numériques. Même prédisposé aux prises de risque, il est parfois louable de commencer par surfer sur des sites tels que Suissemobile afin de cibler le potentiel chemin adéquat. Comme souvent dans la vie, l’anticipation permet d’évoluer en presque quiétude.
Choisir sa route proprement d’un point de départ à un point d’arrivée n’est valable que virtuellement. Dans la réalité, Il manquera toujours un petit bout de quelque chose pour emmener le cycliste directement au bon endroit ; enseigne cachée sous les fleurs, voie cyclable qui part à droite lorsque les yeux regardent à gauche…
Mental de plomb
La morale de cette histoire est justement de garder le moral en toute circonstance. On n’anticipe souvent pas sa réaction lorsque l’on sort de sa zone de confort et que les pépins arrivent. En effet, avant de se lancer tête baissée dans un premier cyclo-trip, il est essentiel de bien connaître son potentiel mental, identifier ses forces et ses fragilités, évaluer ses propres capacités et ne jamais se comparer. Au fil du circuit, on apprendra les leçons de toutes ces anticipations ayant été négligées et tous ces aléas que la vie sait si bien mettre sur notre chemin.
Parfois, humains, il vous faut savoir simplement suivre votre instinct non-numérisé. Et puis, quoiqu’il en soit, voyager à vélo, c’est un peu l’aventure et c’est ça qui est bon !
L’astuce du cycliste heureux
Lorsque l’humeur ondule, on a dans sa sacoche une synergie d’huiles essentielles (HE) qui rebooste le moral. Dans 10 ml d’huile végétale de macadamia, on ajoute 4 gouttes d’HE de laurier noble, 4 gouttes HE de lavande vraie et 4 gouttes de HE de géranium rosat (qui en plus repousse les moustiques!) – en massage sur le plexus solaire jusqu’a 4 fois par jour.
Certain aliments sont également anti-stress comme l’avocat, une barre de chocolat noir ou la fidèle banane (ou comment avoir la banane !)
Pour les natures anxieuses, une gourde de tisane de camomille ou de tilleul saura canaliser vos émotions.
Julia Delattre – Fix Yourself
Julia aime pédaler depuis toute petite, surtout pour s’évader. Née en Bretagne et Villardou d’adoption, elle vit sur le plateau avec son fils depuis 2011 ou elle profite pleinement de ce terrain de jeu incroyable, pour la rando, la course à pied, le vélo ou simplement la méditation.
La vocation de Julia étant de transmettre les émotions ressentis grâce au mouvement (oui, elle ne tient pas en place !), elle a terminé en 2019 une formation complémentaire de conseillère en naturopathie spécialisée dans la nutrition et les performances. De nature altruiste, elle aime particulièrement décortiquer le fonctionnement holistique de l’humain et partager ses connaissances et savoir-faire.
Vous pouvez contacter Julia sur son site Fix Yourself et voir tous ses articles ici.