La douceur du printemps est une bonne excuse pour s’essayer à une nouvelle activité physique. Et le vélo est certainement une des disciplines les plus accessibles car tout le monde est capable de pédaler! Il est cependant dommage que certains pensent le contraire: longtemps, la petite reine a été associée à une performance uniquement sportive. On a oublié qu’à l’origine, le biclou avait été inventé pour offrir un nouveau mode de transport à la population.
Se mettre (ou se remettre) en selle demande quelques petites réflexions. Souvent, les débutants ont ce désir d’entreprendre, puis se retrouvent rapidement démotivés. Les plus habitués, de leur côté, pensent parfois qu’ils savent tout et qu’ils peuvent dominer leur organisme. De toutes les manières, on apprend vite qu’en négligeant une bonne préparation physique, mentale et nutritionnelle, on attire le mauvais sort.
Je mange donc je bouge !
La base de la nutrition est simple et les recommandations ci-après ont pour objectif d’apprendre à tout à chacun à devenir autonome dans la gestion de son assiette–santé.
En période de reprise, vous qui n’escaladez pas 4 cols en une journée avez aussi le droit à vos conseils de bien-être et de performance ! En effet, replaçons les mots dans leur contexte, cette notion de performance n’est pas réservée qu’à une élite mais s’applique à tous.
En effet, tout cycliste aura besoin de ses jambes et de son souffle, et ensuite de ses propres sources de motivation. Afin que les efforts à fournir lors des premières sorties soient les plus digestes possibles, voici comment se préparer.
En réalité, tout commence par la posture. Adopter une position sur son vélo en adéquation avec sa morphologie spécifique est le premier bon réflexe. Mais pourquoi est-ce si important ? Car non seulement cela économise les tensions au niveau du dos mais également dans l’ensemble du squelette, de l’appareil musculaire et, de fait, dans tous les organes vitaux. Une fois l’ensemble du corps bien axé, une bonne position des pieds sur les pédales permet d’appliquer la pression correcte. Cela provoque la sécrétion de diverses substances, telles que la dopamine, l’adrénaline et la sérotonine que l’on nomme volontiers les « hormones du bonheur ». On comprend ainsi comment le bien-être et la force mentale sont directement nourris par le mouvement.
En effet, la voûte plantaire abrite plein de petits capteurs. Tous les stimuli provoqués par la pression sur la pédale remontent au centre nerveux (cerveau), activant ainsi les capacités de coordination des membres et des fonctions cognitives. Cette stimulation dynamise aussi le flux des liquides organiques tel que le sang chargés de transporter les nutriments, les vitamines et l’oxygène, ainsi que la lymphe qui traite plutôt les déchets. Tout cela en transitant par les différents organes afin qu’ils puissent chacun effectuer leurs tâches respectives. Toutes les petites cellules du corps ont besoin de ces nutriments et de l’oxygène pour produire de l’ATP (l’adénosine triphosphate), substance essentielle dont résulte l’énergie permettant non seulement de bouger mais surtout de rester vivant !
Assiette-santé pour novices
On choisira d’abord des aliments bénéfiques pour le cerveau, contenant des agents favorables à l’entretien des fonctions cérébrales. Pour réussir ses premières “performances” et se maintenir de bonne humeur, on optera pour des aliments riches en Oméga 3: ce sont les «bonnes graisses» qui nourrissent notamment l’enveloppe dans laquelle sont logées les neurones. Ces Oméga 3 vont aussi renforcer les ligaments et des articulations, ce qui peut aider les mouvements des genoux largement sollicités à vélo. L’avocat est une des stars des Oméga 3 ; l’huile de colza ou de lin, les noix de cajou, le saumon et le thon rouge puis l’œuf apportent aussi une quantité valable de ces graisses saines.
Et puis oui, l’eau est vitale ! La plupart des échanges métaboliques s’opèrent au sein des cellules grâce aux molécules d’H2O. S’hydrater ne sert pas simplement à stopper la sensation de soif, en réalité c’est votre organisme qui réclame du liquide. On y trouve également des minéraux, ces micro-substances participant à la matière dont est composé l’humain.
Les sucres les plus intéressants à manger avant l’effort sont ceux qui vont être immédiatement disponibles. Ils subviennent aux besoins de l’organisme lorsque celui-ci s’affère à produire l’énergie nécessaire pour soutenir l’activité physique (la fameuse ATP). Environ 3 heures avant la sortie, on privilégie une portion (100 à 150 gr) de riz complet ou de pâtes à l’huile d’olive (avec du parmesan par exemple), accompagné d’une tranche de volaille ou de poisson grillée (100-120 gr poids cru). 120 gr de légumes comme des carottes, courgettes ou fenouil complètent les apports vitaminiques. Tout apport supplémentaire tel que des boissons ou des desserts sucrés seront traités à ce stade par l’organisme comme des déchets à caser quelques part mais rarement au bon endroit…
Environ 15 à 20 minutes avant le départ et pendant l’effort pour surmonter l’éventuel coup de mou, une barre de chocolat noir, une banane, une pomme, des abricots secs ou encore un mélange de noix seront de précieuses ressources complémentaires. Toutefois, pour les personnes sujettes aux problèmes d’hypoglycémie, il faudrait d’abord évaluer leurs réactions car il se pourrait que consommer de tels aliments perturbent leur effort.
L’astuce du cycliste heureux
Lorsque l’on a l’impression de ne plus avoir de jambes, l’eau de coco non sucrée ou l’eau d’érable sont des alternatives nourrissantes, pleines de minéraux, réhydratant rapidement l’organisme.
Si on ressent une sensation de souffle coupé, des huiles essentielles (HE) peuvent être d’un bon secours. Une synergie à prendre avec soi serait, par exemple : 10 ml de macérat d’arnica auquel on ajoute 10 gouttes de HE de ravintsara et 10 gouttes de HE de niaouli (masser la voûte plantaire et/ou le plexus solaire ou simplement respirer quelques gouttes dans un mouchoir).
Julia Delattre – Fix Yourself
Julia aime pédaler depuis toute petite, surtout pour s’évader. Née en Bretagne et Villardou d’adoption, elle vit sur le plateau avec son fils depuis 2011 ou elle profite pleinement de ce terrain de jeu incroyable, pour la rando, la course à pied, le vélo ou simplement la méditation.
La vocation de Julia étant de transmettre les émotions ressentis grâce au mouvement (oui, elle ne tient pas en place !), elle a terminé en 2019 une formation complémentaire de conseillère en naturopathie spécialisée dans la nutrition et les performances. De nature altruiste, elle aime particulièrement décortiquer le fonctionnement holistique de l’humain et partager ses connaissances et savoir-faire.
Vous pouvez contacter Julia sur son site Fix Yourself et voir tous ses articles ici.