Les bonnes résolutions

Le mois de janvier. Le mois des vœux… et des fameuses bonnes résolutions !

Que l’on répète inexorablement d’année en année, sachant pourtant pertinemment que l’on ne les tiendra pas. Dans 92% des cas pour être précis, selon l’Université de Scranton.

Je suis 92%.

« La folie c’est de refaire toujours la même chose mais en s’attendant à un résultat différent. » disait un certain Albert Einstein.

Ça tombe bien, aucun doute, nous les cyclistes, on est des fous !

Donc au menu pour moi de cette nouvelle année, 3 bonnes résolutions (ou pas) :

1. manger plus sainement

Oui, car quand il s’agit de choisir entre une sortie à vélo ou aller faire les achats alimentaires, autant dire que le choix est vite fait !

Sauf qu’après la sortie, après une rapide inspection de mes placards, frigo et congelo, je n’ai d’autre option que de me contenter du binôme pizza-bière.

Ça passe bien mais il paraît que c’est pas bon pour la récup.

Bon la pizza on imagine, m’enfin un monsieur, un certain Olivier Bourquin, paraît-il coach-nutritionniste bien connu des cyclistes, a osé prétendre que la bière c’est pas bon pour la récup.

On dirait qu’il aime vivre dangereusement ce monsieur !

Une chance qu’il ait eu ce genre de discours sur les ondes de la Première et non sur celles d’une radio corse !

Mais de nos jours, c’est bien connu, il faut trier les informations et faire marcher son esprit critique.

J’ai donc réfléchi à 3 hypothèses pour expliquer ses propos :

  • c’était un poisson d’avril et ils se sont trompés de date de diffusion.
  • il cache des conflits d’intérêt (après tout il vend une boisson de récupération !)
  • il ne sait pas distinguer les bières classiques des bières de cyclistes à haute valeur de récupération (genre Velosophe, Échappée…). Rien à voir avec une Cardinal, soyons clairs.

Quoiqu’il en soit, je suis bien déterminée à accomplir ma première bonne résolution : en 2022, exit ma pizza-Heineken : ce sera pizza-salade-Velosophe ! Et si ce n’est pas encore assez bon pour la récup, ce sera bon pour ma conscience !

2. le gainage

Chaque année c’est la même chose : les 3 premiers mois de l’année (quand je n’ai pas grand chose à faire, il faut bien l’avouer !), je gaine à mort. Au taquet.

J’explore le Kama-Sutra de la planche : classique, dynamique, latérale, inversée, avec torsion, rien ne me fait peur !

Quand je remonte sur mon vélo au mois de février-mars, j’ai l’impression que mon tronc est assorti au carbone de mon Trek Emonda : une vraie barre à mine ! Dans le bon sens du terme bien sûr.

Puis les mois passent et mes abdos fondent aussi vite que la neige n’a fondu pendant les fêtes.

Jusqu’à être aussi mous que des flans en fin de saison. Un vrai pigeon sur un vélo !

Mais ouf, nous sommes au mois de novembre et le mois des bonnes résolutions n’est plus très loin. Je suis sauvée !

3. l’entraînement structuré

Il paraît que rouler c’est bien, mais que s’entraîner intelligemment c’est mieux.

La rigueur n’a jamais été mon grand ami. Mon proverbe à moi serait plutôt « la rigueur c’est bien, la spontanéité c’est mieux. »

Mais je sais quand même me faire violence et appliquer (ou tout au moins essayer) les conseils avisés de personnes d’expérience.

S’agissant de l’entraînement force, j’aime moyennement la sensation d’avoir des boudins à la place des cuisses, mais ça passe encore.

Les intensités ? Je dois dire que je trouve plutôt intéressant et didactique de faire une expérience de mort imminente.

Mais la zone 2… ah la zone 2 !

Plus ennuyeuse encore qu’un épisode d’Inspecteur Derrick.

L’emmerde sur un vélo à l’état pur !

Je suis sure que celui qui a inventé cette torture des temps modernes a voulu tester la résilience de ses cobayes.

Alors malgré toute ma bonne volonté, il y a des limites à ne pas franchir. La Zone 2 en est une !

Youpi, j’ai trouvé la bonne résolution que je ne tiendrai pas, histoire d’en avoir une en réserve en cas de panne d’inspiration dans les années à venir.

Car oui, qu’on les tienne ou pas, les bonnes résolutions ont un sens : elles nous poussent à faire un bilan de nos envies et de nos aspirations, nous nourrissent de perspectives, de rêves et d’espoir.

En gros de nous en mettre plein les yeux et surtout plein les pattes tout au long de cette nouvelle année.

Et Dieu sait si en 2022 on le mérite !

Bonne année, ami(e)s cyclistes…et que les bonnes résolutions soient avec vous !

Anaëlle Racine

Enfant, Anaëlle avalait déjà les kilomètres. Pas par passion, non, seulement pour aller voir les copines et se rendre aux entraînements de natation. Le vélo était à ce moment là pour elle un outil de liberté. Qu’elle a délaissé dès qu’elle a eu l’âge de se payer un scooter. Jusqu’à ce que, 15 ans plus tard, elle se fasse piéger, relevant le défi de terminer la Gruyère Cycling en échange d’un abonnement de ski. Oui, piéger, car elle a eu droit à son lot de labeur et de déboires, mais qui au final sont ce qu’elle aime le plus dans le vélo. Des sorties qui ne sont pas lisses, qui ne se passent jamais comme prévu, ni à l’allure prévue. Quand ça attaque de toute part, quand ses coéquipiers lui font explorer toutes les nuances de sa zone rouge, pour finir en franche rigolade. S’amuser sur le vélo en somme, avec une bonne bière bien fraîche à partager à l’arrivée. L’esprit d’équipe quoi !

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