« Love the ride », de Verbier à Grimentz. Enfin, pas tout le long…

©Sportograf
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Pas au sommet de la première bosse, quand je me dandinais comme un canard pour ne pas lâcher le premier groupe. Assis, debout, pour terminer en position Simon Amman, le nez quasiment sur ma roue avant.  Bref, c’est passé et le replat vers la Croix de Cœur fait tellement de bien.

On aimerait apprécier un peu plus le lever du jour avant la plongée sur la Tzoumaz. Un petit selfie Instagram, # matte comme ma vie elle est trop cool. Mais pas vraiment le temps. Et puis y’a Sportograf qui a eu du flair et qui va faire rentrer les roros…

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Le nouveau Flowtrail est bien ludique, en soi pas trop technique, sauf pour dépasser le ritale qui se sort l’épaule et reste assis au milieu du passage. « Je t’aurais bien aidé mais les premiers nous ont déjà faussé compagnie, sur les 685 qui suivent, tu trouveras bien quelqu’un de plus sympa que moi ».

Nous formons ensuite un groupe de poursuivants, ou de battus : 2 différentes façons similaires de voir les choses. Les canards de la première bosse temporisent et l’écart se creuse. 3 à 4 minutes de retard à Nendaz. « Au revoir MERCI ! » Ça valait la peine de fanfaronner en parlant de top 5 alors que je me retrouve dans un groupe qui joue la 12ème place.  Tu peux toujours croire que des mecs devant vont exploser mais tu sais comme moi que : « c’est à l’Eglise… »

La montée vers Mandelon me permet de m’extraire de mon groupe. Je me mets alors en chasse de rien du tout. Un désert devant moi. Je profite ainsi d’être poli. « Svp, Verbier, merci, bonne fin de course ». Autant passer pour un gentleman.

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A Evolène, t’as toujours le stress de te la coller en grimpant sur la passerelle. Une fois de plus, l’honneur est sauf. Ma maman me donne le dernier ravito après avoir grillé un plein en me suivant depuis Veysonnaz (32 ans de bons et loyaux services dont 15 sur le Grand Raid).

Je retrouve Johann sur la route de la vieille et ne cesse de me dire qu’il a été bien plus inspiré que moi en passant au VTTAE.  Aussi, un gars malin n’aurait pas refait la route en terre battue vers la guillotine à jambes mais aurait clairement installé un escalator. 30 ans d’évolution sur la Grand Raid, mais bien sûr !

Le pas de Lona c’est le kiffe suprême. Un rendez-vous annuel avec les crampes… Mais changez-moi cette date BORDEL!!! En juillet ce serait peut-être les vacances. Mon amie me récupère au pied du portage et me fait un peu de place en marchant devant moi. Ça aide un peu, beaucoup, passionnément…  17 minutes pour franchir le col dans une ambiance qui donne la chair de poule.

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Banzaiiii, c’est la courte descente vers le Basset. Assez longue toutefois pour faire un arrêt au stand et remettre un coup de pompette dans ma roue arrière. Une cartouche en moins. La dernière avant Moiry et 15 secondes de marge pour sauver mon rang sur la ligne d’arrivée. Même pas peur.

Un de plus ! J’ai lu qu’il y’en a qui célèbrent toujours avec une raclette et une bière, moi j’ai commencé par siffler celle du journaliste de Rhône FM et j’ai eu plaisir à engloutir une demi meule de fromage lors de la traditionnelle raclette post Grand Raid partagée avec mes proches chez mes parents. Eddy Baillifard c’est une légende, mais c’est sûrement parce que Jacky Rapillard est à la retraite.

A l’année prochaine !

Arnaud

La Chronique de Rapi

Rapi, de son vrai nom Arnaud Rapillard, c’est l’une des personnalités les plus appréciées du sport valaisan, que ce soit pour son humour, ses connaissances techniques ou encore ses incroyables exploits sportifs. Récits de courses, tests matériels ou conseils d’entraînement, vous pourrez compter sur sa chronique pour répondre à toutes vos questions ou tout du moins vous faire rire un bon coup.