Pédaler pour voyager

La météo maussade de ce début de semaine vient me rappeler que nous sommes seulement au début du mois de mars. Les 10 et 15 degrés de ces dernières semaines me paraissent déjà lointains. Quelques averses n’empêchent pas un bon entraînement mais lorsque la météo se dégrade notablement sur une longue période et que la préparation s’en trouve perturbée, il est appréciable de pouvoir descendre quelques jours au sud afin de trouver des conditions plus clémentes pour réaliser le précieux travail foncier. J’ai eu la chance de pouvoir le faire cet hiver et je souhaite, à travers ce billet, vous faire part des quelques régions où j’ai posé mes roues.

En décembre, j’ai donc passé quelques jours à la Londe-les-Maures, vers Toulon, avec quelques amis. J’ai découvert cette région lors d’un camp d’entraînement en junior et j’en avais gardé un excellent souvenir. Ce fut donc plaisant de retrouver ces jolies routes qui serpentent entre mers et montagnes et de retrouver les pittoresques villages de la région. C’est une région que je conseillerais pour une semaine, on y rencontre peu de voitures hors des grands axes et les cols sont globalement faciles avec des pourcentages peu élevés (mis-à-part Notre Dames des Anges qui est un peu plus coriace). Si vous traversez Collobrières, n’hésitez pas à vous arrêter sur la place du village pour boire un café afin de profiter de la quiétude du lieu.

De retour en Suisse pour la période des fêtes, j’ai profité de la neige pour sortir mes skatings et partir m’entraîner dans le Jura. Je garde toujours une séance de home-trainer après la sortie à ski afin de garder la gestuelle de pédalage. Une journée d’entraînement qui est, à mon avis, bien plus utile qu’une sortie par 0° sous le stratus.

Mi-janvier, avant le camp d’entraînement de mon équipe, je suis descendu en Espagne sur la Costa del Azahar afin de profiter du soleil. Cette côte s’étend du sud du delta de l’Ebre à Castellón. Si le terrain est plutôt plat vers Vinaròs, une chaîne de montagnes s’étend à l’ouest du terrain de jeu. Logeant à Peñiscola, il me fallait faire une quinzaine de minutes sur une route relativement fréquentée avant de me retrouver perdu sur des petits chemins secondaires appelés « cami ». Entre les oliviers et les orangers, dont la fleur a donné le nom à cette côte très touristique en période estivale, le temps semblait comme suspendu alors que les kilomètres défilaient. Au détour d’un virage, il était même possible d’admirer des amandiers en fleurs avec leurs jolies couleurs roses. Les routes dans les montagnes sont aussi très sympathiques mais n’offrent pas un grand rendement… ce qui laisse plus de temps pour admirer le paysage !

© Dimitri Bussard

Si vous voulez descendre quelques jours en Espagne, je vous conseillerais plutôt la région de Gérone et son bord de mer le long de la Costa Brava. Vous trouverez pléthore d’hébergements avec des tarifs attrayants en période hivernale. C’est à Platja D’Aro que j’ai posé mes valises pour le camp d’entraînement de mon équipe. La région est connue des cyclistes car elle offre une multitude de routes épargnées par la circulation. Vous y trouverez également quelques jolies ascensions pour un début de saison. Le bord de mer est également magnifique. Une fois passé Sant Feliu de Guixol, une superbe route longe la côte et permet grâce à ses nombreux « repecho » de s’échauffer avant de grimper les cols environnants tels que Sant Grau ou Els Angels, un col régulièrement traversé par les coursiers de la région qui y font leurs intensités.

Le stage de l’équipe s’étalant sur cinq jours, nous avons fait quatre sorties difficiles avec des tests sur 5 et 20 minutes. Nous avons par ailleurs travaillé le sprint en simulant des arrivées ainsi que divers exercices afin de monter progressivement en pression avant les premières compétitions.

Je me réjouis toujours des premiers jours de course. Ils permettent de se tester et de s’assurer que le travail réalisé en période hivernale est concluant. Comme souvent sur ces épreuves de début de saison, le niveau est très relevé et chaque coureur est sur-motivé ce qui donne des courses très rapides avec des attaques incessantes. Sur les compétitions auxquelles j’ai participé lors de cette semaine azuréenne, mes watts moyens sur les épreuves oscillaient entre 250 et 285 watts.

La saison a maintenant déjà bien débuté. Je vais profiter des courses d’entraînement de cette fin de semaine pour peaufiner la condition avant deux week-ends importants avec Nantes-Segré, première manche de la coupe de France DN1 et Annemasse-Bellegarde le week-end suivant.

À bientôt !

Dimitri

Dimitri Bussard – Coureur élite

Agé de 22 ans et évoluant en Division Nationale 1 chez Bourg Ain Cyclisme c’est sur nos magnifiques routes de la Côte que Dimitri s’entraîne et c’est également dans la région que vous risquerez de croiser ce gourmand dans une pâtisserie suite à un grand entraînement. Après avoir achevé avec succès une formation dans le commerce avec maturité il se consacrera à plein temps à son sport en 2019 où il espère passer un cap et rejoindre l’échelon supérieur. Nous aurons la chance de suivre les progrès de ce jeune romand sur www.cycliste.ch ainsi que sur son site www.dimitribussard.ch