De zéro à l’ultra en 15 mois (1/3)

Si tu peux le rêver, tu peux le faire!

Svenja partage son histoire: comment elle est passée d’une novice absolue au Swiss Ultracycling Challenge (SUCH) en 15 mois, prouvant ainsi le vieil adage « lorsque l’on veut, on peut ». 

Retrouvez la deuxième partie de son histoire ici.

Zéro

Le vélo n’a jamais été sur mon agenda. Bien sûr, je savais faire du vélo, comme je sais nager pour survivre si on me jette dans un lac. J’en utilisais un comme moyen de transport quand j’étais enfant/ado. Mais le vélo en tant que sport ? CERTAINEMENT PAS POUR MOI. J’aimais courir, faire de la randonnée, du Crossfit, du ski, de l’équitation, bouger en général, mais le vélo… ?

Il semble que la vie a jeté les dés pour moi, avec une rupture du LCA en janvier 2020 pour me pousser hors de ma zone de confort. Après mon opération, je n’ai pas pu faire de course à pied pendant un certain temps et comme je ne pouvais pas étirer complètement ma jambe, la randonnée n’était pas possible non plus. En fait, le pire était juste de marcher. Je me sentais ligotée. Quelque chose que je ne tolère pas bien d’ailleurs.

J’ai donc penser à acheter un VTT pour retrouver un peu de liberté de mouvement. On m’a conseillé de commencer par un eBike. QUOI ?

J’ai acheté un VTT en mai 2020. Ma troisième sortie : Lausanne > Yverdon et retour (80km/1.000D+ pour aller manger une délicieuse tarte aux poires chez une amie ; les cake rides sont toujours une bonne idée 😉). J’ai fait la plupart de cette balade sur route. Mes amis triathlètes m’ont dit que j’étais folle. En tout cas j’ai eu mal aux fesses après.

Le concept d’un vélo de route m’a donc paru de plus en plus logique, et j’ai commencé à chercher un vélo de route d’occasion pour tester. C’est comme ça que j’ai rencontré Lillie, qui était en train de vendre son ancien vélo de route. Il était trop grand pour moi mais elle en a profité de m’ajouter au groupe WhatsApp des “Swiss Romand Cycling Femmes”. Et, comme par hasard, un jour plus tard, Andrea a posté un évènement dans ce groupe : un week-end à Goms début juillet 2020 pour faire les célèbres grands cols (Nufenen, Gotthard, Furka, Susten, Grimsel) en 2 jours.

Sachant pertinemment que j’étais (même pas encore) une débutante, j’ai répondu « ça a l’air d’être un week-end vraiment cool – mais je suppose que ce n’est probablement pas adapté aux débutantes… Je vais donc essayer de m’entraîner un peu et ensuite j’espère pouvoir me joindre à une autre activité comme celle-ci ». Comme j’étais naïve !

« Chère Svenja, viens ! » m’a répondue Katie (tout est ta faute 😉 !) « Il n’y a qu’une seule façon de commencer à faire du vélo dans les cols, et c’est de le faire, avec un super groupe… ».

Je me suis inscrite. Je ne possédais pas de vélo de route, et, à l’exception de l’essai de 8 km avec Lillie, je n’en avais jamais fait. J’ai raconté à mon petit ami (5x finisher Ironman) ce que j’allais faire. Malheureusement, je ne peux pas vous montrer son visage lorsqu’il m’a dit « Est-ce que tu as la moindre idée de ce que tu fais ? »

Mois 1

31 mai 2020 : bonne nouvelle, j’ai trouvé un vélo de route!

Après un premier test de 28km, le lendemain on attaque la montée du Col du Grand-St-Bernard – en fait juste les derniers 6km/550D+. Moi en baskets (je ne pouvais même pas imaginer « attacher » mes pieds aux pédales), et plus lente qu’un escargot. Je suis beaucoup plus fière de ma photo pris là-haut que pour cette sortie…

Ensuite, une autre petite opération pour retirer une vis dans mon tibia et repos forcé d’une semaine. Pour le week-end en juillet qui s’approchait à grands pas, une semaine de repos était bien longue! J’ai pu recommencer mi-juin (pas sûre que l’on peut dire ça, je n’avais pas encore vraiment commencé). Qu’est-ce que ça me semblait dure de faire 40km avec 665D+ !

Jusqu’à fin juin, j’ai fait quelques sorties entre 25 et 60km. A ce moment-là, j’ai compris que je devais parcourir des distances plus longues, avec plus de D+. Je me suis également procuré de vraies chaussures de vélo et des pédales automatiques, dont j’ai appris le fonctionnement – en tombant – lors de ma première sortie de > 100km en Bavière.

Pour ajouter plus d’aventure et plus de km, j’ai eu la bonne idée de me rendre à vélo chez mon copain, genre sortie afterwork, 40km/500D+ si on prend le parcours direct. Moi, j’ai choisi de passer par le Mollendruz et le long du lac de Joux, réalisant seulement là-bas qu’ensuite je devrais remonter le Marchairuz. A cette époque, je n’étais pas non plus une experte en planification d’itinéraires. Le souper était prêt 2h avant mon arrivée (je n’ai pas osé partager mes plans avant de partir, jusqu’à ce qu’il soit trop évident que je n’avais pas pris la route directe). 87km et 1.600D+ plus tard, je suis enfin arrivée et j’ai même encore eu à manger 😉

Partie 2 – à venir !

Svenja Hölzl do what you can’t

Se décrivant comme “quelqu’un qui aime tout simplement être dehors et active”, le vélo n’a pourtant jamais été à son agenda jusqu’à ce qu’elle subisse une rupture du LCA en janvier 2020. Cherchant un autre moyen pour continuer à bouger pendant que des activités comme la course à pied ou la randonnée n’étaient pas possibles, elle a croisé le chemin de Lillie (Cycling Heidi), s’est retrouvée dans un groupe WhatsApp de femmes cyclistes et s’est inscrite à un week-end entre filles pour parcourir quelques fameux cols de +2.000m en Suisse sans même posséder un vélo de route ni avoir la moindre idée de ce qui l’attendait. Elle a été séduite par les possibilités incroyables qu’offre le cyclisme et a accumulé 8.500 km et plus de 126.000 D+ au cours de ses 12 premiers mois de vélo, prouvant ainsi que même à plus de 40 ans, on peut toujours se lancer à quelque chose de nouveau.

Passionnée par la découverte des beautés de la Suisse et d’ailleurs, ses tours comportent souvent beaucoup de dénivelé et des vues à couper le souffle. Vous pouvez suivre ses aventures sur instagram : @me_out.and.about