Du boulet à la poseuse de mine !

Valérie

Mamy elle aime ses sorties vélo. Ses performances sont sans importance ; seul compte son plaisir à sillonner les routes. Du Mont Ventoux au Col du Sanetsch, du Canal du centre en Bourgogne à Orba sur la Costa Blanca en Espagne, des Pléïades à Torgon, elle aime cette sensation de liberté qui la remplit d’énergie positive pour la journée ! Pas même les douleurs musculaires, l’essoufflement ni le fait d’être attendue par toute une équipe parce qu’elle n’en finit pas d’arriver au col ne lui enlèvent son plaisir du plein air ni l’extase des paysages grandioses qu’elle a la chance de traverser.

Alors lorsque son homme et des amis lui ont suggéré qu’elle envisage peut-être éventuellement, de passer à l’électrique, d’y réfléchir, il lui a fallu un temps d’adaptation psychologique : la vexation qu’il soit connu du tous qu’elle arrive au sommet du Nufenen grâce à un VAE de quelque 20 kilos avec plaque jaune n’était pas assumée. Il y 2-3 ans, elle était bien montée à la Dixence avec ce type de véhicule et en gardait un souvenir nauséeux ! Mal réglée, l’assistance était irrégulière jusqu’à donner la nausée. Elle avait alors décrété préférer souffrir que de s’énerver sur un engin qui lui gâchait le plaisir de la sortie.

Il a bien dû s’écouler deux ans entre ce premier essai et les présentations avec un S-works Turbo Creo SL, 12 kg. Dès les premiers coups de pédale, elle a tout accepté : son âge, sa prise de poids, ses limites physiques et a reconnu qu’il n’y avait pas de vergogne à passer à l’électrique, bien au contraire : liberté !

Maintenant, lors de sorties avec son homme, elle peut monter à ses côtés, voire même lui poser des mines ! ça lui procure un petit goût de revanche…

Et lorsqu’elle monte un col et voit deux cibles : le fait de savoir qu’elle va pouvoir les rattraper et les miner compense bien ses années de boulet. Allez Mamy, reste humble et bonne joueuse, c’est une question de testostérone, n’entame pas l’égo des mecs !

Valérie B

VALÉRIE B. – LA QUINQUA À VÉLO

Née dans les années 60, c’est à l’âge de 40 ans que Valérie découvre les plaisirs que lui procurent le vélo à l’air libre : les odeurs des fleurs et des arbres au printemps, le chant des oiseaux, les méandres d’un cours d’eau et la beauté des paysages qu’elle traverse. Mais pour cela, il faut une condition : c’est qu’il fasse plus de 12°C, autrement ce sera du spinning en salle ! Eh oui, parce que pour Valérie, ce qui compte, c’est de prendre du plaisir et de se maintenir en bonne forme, pas question de se mettre dans le rouge et de comparer ses performances. Responsable RH d’un service dans une administration publique, c’est sur les routes des régions de Montreux et Sion que cette quinqua évacue les situations conflictuelles auxquelles elle est confrontée au quotidien. Sa vision du vélo étant partagée par grand nombre de la communauté cycliste.chvous ne manquerez pas de vous retrouver dans ses billets d’humeur.