Pris sur le vif…

Lorsque deux cyclistes se rencontrent, de quoi parlent-ils ?

  • Toi t’es monté en combien à l’arrière ?
  • En 32, j’y suis passé il y a quelques mois, j’arrivais plus avec le 27
  • Ah ! oui, mais on a quoi : 25-30 ans de différence ?
  • Ouais ouais… bon, c’est comme ça… Mais j’ai toujours autant de plaisir à faire des 1’2-1’300 de déni’ sur 100 km alors je me suis équipé en conséquence
  • Ok je comprends bien. Et à l’avant t’as du combien ?
  • Oh du 39/52! ça aussi c’est top !
  • Mais t’es en shimano ou en sram ? t’est bien en di2 ?
  • C’est le top !
  • Et la potence, c’est une bontrager ou une spé ? t’as vu, la 55 chez bon’ elle existe plus ! tu dois passer en 50 c’est dommage, ça rendait bien service.
  • Ouais, c’est hyper important pour la posture de trouver la bonne potence.
  • Et alu ou carbone ? Et les pneus : boyau ou pneu ? 23 ou 25 ? Et en watt, c’est quoi ta moyenne sur une longue sortie ?
  • 200. Et toi ?
  • Ouais, je suis plutôt à 250 ! mais c’est bien pour toi ! t’as de l’endurance !
  • C’est ça, exactement…
  • J’te raconte pas ma dernière sortie : j’ai voulu respecter le plan d’entraînement de mon coach. 300 watt sur 50 km et 800 m de déni’. ben chu rentré cramé. Le moral dans les chaussettes. ‘reusement que j’ai pu l’appeler direct’ pour lui expliquer les sensations et il a su trouver les mots pour me booster. J’étais juste dans un jour sans ! on a décidé ensemble de laisser 2 jours de repos et je suis reparti de plus belle. Là j’ai des super sensations : je serai fin prêt pour mon objectif, la cyclo qui a lieu dans 3 mois. Ah ! je te dis pas, si j’avais pas le vélo, je sais pas à quoi j’en s’rai… une vraie thérapie !

Pour vous, ce jargon est familier, mais lorsque la conversation se passe autour d’un bon repas avec Mamy au service, pour elle c’est du langage codé qui la fait juste bien rire. Elle se retient de les imiter. Ou alors de leur raconter son dernier filet de bœuf cuisson lente 54° au cœur, avec des charlottes au four, le tout sur un lit de tomates séchées persillées et sauce vigneronne et servi avec un Belgrave 2010 ! et comme dessert, une pavlova framboise, melon, fruit de la passion et huile de basilic avec un vendanges tardives…

Le choc de deux mondes quoi… mais qui s’adorent.

Allez Mamy, profite des joies du vélo et de la vie !

Avis à tous les matheux pointilleux :
Cet article est rédigé de mémoire. Ni les chiffres ni la mécanique n’étant pas la tasse de thé de Mamy, il se peut que sa retranscription tienne à peine la route d’un point de vue de connaisseur puriste. Elle le remercie de sa lecture indulgente.

Valérie B

VALÉRIE B. – LA QUINQUA À VÉLO

Née dans les années 60, c’est à l’âge de 40 ans que Valérie découvre les plaisirs que lui procurent le vélo à l’air libre : les odeurs des fleurs et des arbres au printemps, le chant des oiseaux, les méandres d’un cours d’eau et la beauté des paysages qu’elle traverse. Mais pour cela, il faut une condition : c’est qu’il fasse plus de 12°C, autrement ce sera du spinning en salle ! Eh oui, parce que pour Valérie, ce qui compte, c’est de prendre du plaisir et de se maintenir en bonne forme, pas question de se mettre dans le rouge et de comparer ses performances. Responsable RH d’un service dans une administration publique, c’est sur les routes des régions de Montreux et Sion que cette quinqua évacue les situations conflictuelles auxquelles elle est confrontée au quotidien. Sa vision du vélo étant partagée par grand nombre de la communauté cycliste.chvous ne manquerez pas de vous retrouver dans ses billets d’humeur.