En marge de la Journée internationale des droits des femmes, les Morges Bike Ladies ont organisé une sortie courte d’environ 40 km, afin de permettre à chacune de participer, quel que soit son niveau. Vingt-six femmes ont donc pris le départ depuis Morges pour sillonner une partie du parcours de l’étape morgienne 2024 du Tour de Romandie féminin, puis nos petites routes de campagne, avant d’arriver à Préverenges pour assister à une conférence très intéressante.
En effet, pour couronner cette journée spéciale, nous souhaitions pouvoir échanger sur nos spécificités en tant que femme et comment les intégrer dans nos entraînements.
C’est la Doctoresse Sandrine Ackermann, gynécologue-obstétricienne spécialisée dans le suivi gynécologique des sportives, qui nous a donné une présentation très instructive et intéressante.
Je ne vais pas m’attarder sur le cycle menstruel et ses phases, car un article déjà très complet de Sébastien Talabardon est disponible sur le site.
Par contre, j’ai relevé des informations très intéressantes au sujet de la ménopause, qui reste encore trop tabou dans notre société. Il est vrai qu’à vingt ans, on n’y pense pas, cela semble lointain et c’est vrai. Mais dès qu’on s’approche des 40 ans, cela commence gentiment à nous concerner et inquiéter pour ce qui me concerne. C’est donc là-dessus que je vais développer cet article.
Comme mentionné plus haut, la ménopause reste encore trop tabou. On commence à peine à parler du cycle menstruel, qui est resté également « caché » durant de nombreuses années et l’est parfois encore, figurez-vous la ménopause ! Et pour cause, nous avons appris que la femme ménopausée a connu différentes catégorisations : d’abord, elle était considérée comme inutile, puisque plus féconde (eh oui, une femme ne sert qu’à engendrer la descendance !), puis comme une sorcière. Les femmes qui souffraient de bouffées de chaleur concoctaient des potions à base de plantes, ce qui les faisait passer pour des sorcières.
Ensuite, à l’époque de Freud, c’était le terme d’hystérique qui leur était attribué. Heureusement, dans certaines cultures comme au Japon, elle est considérée comme sage, au vu de son expérience de la vie. Et à mon avis, c’est la meilleure considération à retenir.
Bref, sachez Mesdames que le moment de notre ménopause est gravé dans nos gènes depuis la naissance. Eh oui, rien ne peut la retarder, c’est comme ça. Par contre, on ne peut se considérer comme ménopausée qu’après 12 mois consécutifs d’absence de règles. Avant cela, il peut y avoir entre 4 à 7 ans de pré-ménopause, c’est-à-dire des périodes de règles suivies de plusieurs mois sans rien (un peu comme quand on commence la puberté justement).
Ce qui nous intéresse c’est quelles sont les conséquences de la ménopause sur notre santé en général et spécialement en tant que sportive. Les oestrogènes que nous produisons en tant que femme menstruée nous protègent des maladies cardio-vasculaires et de l’ostéoporose et nous aident à produire du muscle. A la ménopause, ces oestrogènes disparaissent et donc : augmentation du risque de maladies cardio-vasculaires, d’ostéoporose et perte de la musculature. Voilà pourquoi la ménopause est une phase qui m’inquiète.
Néanmoins, bonne nouvelle, le vélo peut nous aider. En effet, comme tout le monde le sait, pour avoir de bons os, nous avons besoin de calcium et la vitamine D aide à fixer le calcium, donc pratiquer régulièrement une activité en extérieur ne peut être que positif.
Mais le conseil le plus important à retenir pour continuer à performer en ménopause, c’est « Faites monter le cardio » par des entraînements haute intensité et « Soulever du lourd » en effectuant des contractions musculaires les plus puissantes possibles, donc des exercices de musculation le plus lourd possible.
Quel que soit votre âge, pratiquer le vélo ne pourra que vous faire du bien, tant physiquement que psychiquement, alors n’hésitez pas Mesdames à vous joindre à nous pour garder la forme et la bonne humeur !
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Katia Chianelli
Le vélo a toujours fait partie de la vie de Katia. Petite déjà, elle enfourchait son vélo pour partir sur les chemins de traverse et rouler juste pour le plaisir. Après, le vélomoteur, puis la voiture, la famille, et le travail lui ont fait délaisser le vélo pendant une période. Mais l’amour était si fort qu’il fallait bien qu’elle s’y remette. Au début, c’était juste pour les balades en famille au bord du lac. Puis elle a commencé à aller au travail à vélo. Ensuite, elle s’est acheté un VTT et s’est inscrite au Vélo Club d’Echallens. Elle y a appris la technique à VTT et découvert le bonheur d’être sur des chemins forestiers. Enfin, à force de faire la route pour se rendre au travail, elle a acquis un vélo de course, avec lequel elle a également découvert le plaisir de la route. Mais rouler seule, c’est ennuyeux alors elle a créé le groupe Morges Bike Ladies sur Strava avec le soutien de Fast And Female. Les sorties de Morges Bike Ladies ont lieu chaque dernier dimanche du mois et se terminent toujours par un moment sympa dans un petit bistrot ou tea-room du coin.