Inscrit sur le format courte distance (short) et rentré la veille de vacances, j’ai été presque surpris de voir que le départ était prévu à 18h, ce qui est assez inhabituel. Par une belle et chaude journée, c’était finalement un très bon horaire, même si la chaleur était encore bien présente et ce, malgré un légère bise qui fut bienvenue.

Arrivé bien en avance, j’ai attendu que le parc à vélo se libère et une fois celui-ci posé, j’ai bien compris que cela ne serait pas possible de faire une boucle de reconnaissance à vélo. Sur ce format short, 950 coureurs sont annoncés, donc je vous laisse imaginer le monde et l’organisation qu’il faut pour gérer autant de personnes sur une aussi petite distance !

Heureusement, nous avions pu donner notre estimation du temps de natation avant la course, ce qui a permis de séparer tout ce beau monde en 4 vagues. Je suis content de voir que je partirai dans la première vague car en général, les « vieux » et vétérans comme moi (55 ans) sommes toujours relégués dans les derniers départs et les fonds de parc à vélo. D’ailleurs celui-ci est vraiment impressionnant et immense, bien réparti sur 4 rangées étroites. Un coup d’œil sur les vélos donne déjà une idée de la diversité des coureurs qui sont présents sur ce format short. Des vélos de contre-la-montre avec roue lenticulaire aux VTT, il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux !

Une fois les affaires en place, je me dirige vers le départ natation avec 45 bonnes minutes d’avance; impeccable pour un bon échauffement natation. Le parcours aquatique est un carré avec, à la fin, passage sous un petit pont piéton pour une sortie dans le port, suivie d’une longue partie à pied pour rejoindre le parc à vélo. Quelques vagues de face dues à la bise mais ce ne sera que pour le début, donc aucun souci, si ce n’est que le départ n’est pas très large avec une jetée sur la droite qui empêche de se répartir.

Le briefing est donné en français et anglais, super pro, toutes les infos importantes sont bien rappelées et le timing est parfaitement respecté, précision suisse oblige. Et hop départ, nous sommes environ 200 par vague et sur cette petite largeur, ce que je craignais se passe dès les premiers mètres… c’est la baston générale et donc impossible de poser sa nage. Je sais que ce n’est que les 50 ou 100 premiers mètres donc pas de panique, je nage en 5 ou 7 temps en sprint pour sortir du pack. Première bouée passée en mode survie puis, dès la deuxième, j’arrive à accélérer pour nager seul et bien et voir que le premier pack est juste devant, composé d’une douzaine de nageurs.

Transition rapide et sortie du parc à vélos sans souci vu que je dois être dans les 20 premiers à sortir, heureusement. Je pense connaître un peu le parcours vélo car je l’avais fait en relais voici quelques années. Je sais que cela roule vite, qu’il y a la fameuse montée de l’Impératrice et que nous devons faire deux boucles. La première boucle se passe impeccable, je remonte quelques coureurs sur le plat avec un compteur qui passe les 50km/h sur quelques portions. Nous sommes seuls sur la route c’est le bonheur, mais je sais que cela ne va pas durer… Effectivement, la prudence est de mise sur la deuxième boucle car nous doublons tous les concurrents qui font leur première boucle et il faut éviter l’accident à tout prix, notamment dans la 2^ème montée de l’Impératrice avec des concurrents qui ont, soit déraillé, soit laissé le gros plateaux, soit ..qui montent à pied.

Super parcours vélo bouclé en 30’, transition et départ course à pied, je pense être encore dans les 15 à 20 premiers de la première vague, tout va bien, les spectateurs sont chauds bouillants et mettent une ambiance de folie. Le parcours de course à pied de 2 boucles de 2.5 km, que je découvre, est une vraie bonne surprise pour moi : en partie ombragé dans le parc, en partie sur du chemin, jamais de longues lignes droites monotones, je savoure pleinement, même si c’est toujours mon point faible des 3 disciplines.

Au deuxième tour, il y a évidemment beaucoup de coureurs, j’essaie de tenir le rythme des « jeunes » et quel plaisir, au U-turn, de pouvoir filer tout droit vers l’arrivée alors qu’ils entament leur 2^ème boucle. Pour me rappeler la diversité des coureurs et, comme l’a dit le speaker, pour un grand nombre, il s’agit de leur premier triathlon, je dépasse un concurrent qui court… avec son casque vélo !

Le public est encore plus nombreux sur les quais et nous porte vers cette ligne d’arrivée, c’est magique ! Même dans le parc, les familles qui pic-niquent sont debout pour encourager les coureurs ! Cela fait un bien fou de ne pas courir dans l’indifférence totale comme c’est souvent le cas sur d’autres courses.

Remise d’une médaille de finisher à chaque concurrent puis il est temps de profiter du magnifique ravitaillement mis à disposition. Course bouclée en 1h04 et un immense plaisir à courir ici dans ce superbe cadre.

Comme nous sommes encore très peu dans l’aire d’arrivée, je tente de me renseigner sur les classements par catégorie et je suis orienté sur le stand information où j’apprends avec une grande joie que je suis 2^ème de ma catégorie (derrière mon éternel rival de 55 ans, qui fait ..tenez-vous bien, 5^ème scratch !!!) Par contre, 2^ème surprise, mais moins glamour, on me dit qu’il n’y a pas de remise des prix par catégorie, le podium ne se fera que pour les 3 premiers scratchs, quel dommage ! Pareil pour la liste des résultats, il n’y a qu’une seule liste scratch, pas facile de s’y retrouver et ce, d’autant plus que la quinzaine de concurrents qui n’ont apparemment fait qu’un tour à vélo ne sont pas déclassés et que certains nageurs ont presque battu le record du monde du 500m 😉

Ces petits couacs mis à part je ne peux que recommander cette superbe course dans un cadre magnifique à laquelle je me réjouis de participer l’année prochaine !

Texte de Hervé Joye

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