De temps en temps, j’ai envie de me mettre au vélo indoor. Vous savez, acheter une de ces smart trainers high-tech et transpirer dans ma cave. Abandonner mon smartphone pour regarder un autre écran. Me balader dans le metaverse. Ce serait cool, non ?
Et puis je me réveille et je me souviens que je vis dans les Alpes suisses. Je suis au milieu d’un terrain de jeu géant où des enfants athlètes comme moi s’amusent toute l’année avec leurs jouets leur équipement sophistiqué. En été, je fais du vélo de route ou du gravel. En hiver, je fais du ski de rando – quand il y a de la neige, ce qui est moins fréquent de nos jours. Et je continue à rouler parce que c’est ce que je fais depuis 40 ans et que j’adore ça.
OK, j’habite au sommet d’une bosse de 10 km et cela ajoute au challenge de rouler dehors. Je dois m’assurer que je ne finis pas la descente congelé et que je ne surchauffe pas en remontant. Je dois également rester à l’écart des routes verglacées.
Tout cela est possible si vous suivez quelques conseils simples que je vais partager avec vous. Ils sont basés sur 40 ans d’erreurs qui m’ont congelé, donc ils sont forcément bons.
Conseil n°1 : restez du côté ensoleillé
Tout d’abord, il s’agit du choix de l’itinéraire. Cette route incroyable que j’adore en été parce qu’elle est à l’ombre ? Eh bien, c’est un problème en hiver. Il y fait un froid de canard et elle peut être verglacée. Donc, choisissez des montées (et des descentes) qui sont au soleil.
Conseil n°2 : et s’il fait vraiment, vraiment froid ou qu’il pleut ou qu’il neige, restez en bas.
Roulez dans la vallée. Ou allez skier, car il y aura peut-être de la poudreuse plus haut.
Conseil n°3 : allez-y doucement
Vous allez aussi transpirer comme un porc si vous grimpez à bloc. C’est inévitable, quoi qu’en disent les marques de vêtements. Et c’est un problème : une fois au sommet, vous serez mouillé et vous gèlerez dans la descente. Par conséquent, gardez votre rythme cardiaque sous contrôle et profitez des paysages.
Si vous suivez ces recommandations simples, vous pourrez rouler en montagne en hiver. Ce ne sera pas exactement comme en été, mais ce sera fun. La plupart du temps.
Et bien sûr, les habits jouent un grand rôle. Selon un dicton norvégien, “il n’y a pas de mauvais temps, seulement de mauvais vêtements”. Ou est-ce suédois ? Personne ne le sait vraiment et il se peut que ce soit totalement inventé, mais vous avez compris l’idée.
Et… (roulement de tambour) c’est là que Velocio entre en scène. Ces gens-là en savent un petit bout quand il s’agit de rouler par mauvais temps : la marque a ses racines en Nouvelle-Angleterre. Je n’y suis jamais allé mais cela semble être un endroit génial et très, très froid en hiver.
Il y a quelques semaines, alors que les jours raccourcissaient et que les températures baissaient dans nos montagnes, ils nous ont envoyé une grosse boîte et nous ont simplement dit : “Voici nos habits d’hiver, testez-les et shootez-les dans leur milieu naturel”.
Avec Lillie, nous étions ravis : tester des habits et documenter notre expérience est devenu notre raison de sortir pendant la saison froide.
Pour rendre la chose encore plus amusante, nous avons décidé de partager tout cela sous la forme d’une collection sur le site Switchback : nos sorties d’hiver favorites dans notre coin des Alpes. Chacune est accompagnée d’une description des habits que nous avons portés, et pourquoi.
La première de ces sorties, une boucle dans la vallée du Rhône que nous faisons lorsqu’on ne peut pas rouler en altitude, est déjà en ligne – cliquez ici pour la voir. Nous en ajouterons d’autres au fur et à mesure que nous roulerons et shooterons pendant l’hiver.
Nous sommes ravis d’avoir l’occasion de montrer qu’il est possible de rouler en hiver dans les Alpes. En gros, c’est comme l’été, juste plus bas et plus lent.
Note aux adeptes du vélo indoor: vous faites du vélo, et cela suffit à faire de vous des gens exceptionnels.
Rouler en hiver là où je vis > rouler en intérieur > rouler en hiver dans de nombreux endroits > rester sur le canapé.
Nous, les cyclistes, sommes une grande tribu, à bientôt sur la route ou sur les sentiers cet été.
Alain Rumpf
Cycliste passionné depuis plus de 35 ans, Alain Rumpf est bien connu sur les réseaux sociaux grâce à son compte « A Swiss with a Pulse » qui compte plus de 13’000 followers.
Dans une précédente vie, il a été coureur cycliste Elite et a travaillé 20 ans pour l’Union Cycliste Internationale. En 2014, il décide de quitter le confort d’un bureau pour devenir guide, photographe, rédacteur et consultant. Il collabore avec Suisse Tourisme, Haute Route, Scott, Apidura, Alpes Vaudoises, komoot, Vélo Magazine et bien d’autres. Il dirige le site Switchback, un guide du vélo de route et du gravel dans les Alpes et au-delà. Découvrez ses projets sur son site www.aswisswithapulse.com et tous ses articles sur cycliste.ch.