Dans un précédent article, j’ai partagé mes conseils pour continuer à rouler en hiver dans nos contrées. En résumé: il faut privilégier les routes exposées au sud pour éviter le verglas, rester à basse altitude en cas de mauvais temps et modérer ses efforts pour éviter de geler dans sa transpiration à la descente. Bien sûr, “rouler aux Iles Canaries” est aussi une option mais c’est moins pratique.
Depuis, j’ai alimenté la collection “Winter riding in the Alps”, qui regroupe les sorties préférées que je fais autour de chez moi en suivant ces préceptes:
Chaque itinéraire est accompagné d’un lien vers le site Switchback avec une description détaillée et une galerie de photos. D’autres sorties viendront s’ajouter prochainement, restez à l’affût!
Ce projet soutenu par la marque de vêtements Velocio nous a aussi permis, à Lillie et à moi, de tester différents équipements. Car bien sûr, il faut s’habiller correctement pour rouler en hiver. Voici quelques conseils simples pour ne pas avoir froid (ou trop chaud, car cela peut arriver et ce n’est pas agréable non plus):
Superposez les couches
Le sous-vêtement, première couche obligatoire, est capital. S’il est trop léger, vous n’arriverez pas à compenser avec les couches suivantes. Trop chaud, vous suffoquerez et chaque montée sera un supplice.
Selon les conditions, le maillot ou la veste viendra comme couche supérieure ou intermédiaire. Il faut là aussi choisir la bonne épaisseur.
Par temps froid et/ou humide, on portera une couche isolante supplémentaire. J’ai un faible pour le gilet softshell Velocio, qui maintient mon torse au chaud et que je peux ouvrir dans les montées. En plus, le look “gilet ouvert qui flotte au vent” est très tendance…
Gardez vos jambes au chaud
Les cuissards, c’est comme les maillots: il y en a pour l’été et pour l’hiver. Choisissez un modèle feutré à l’intérieur, qui gardera vos cuisses (et vos fesses) au chaud. Idem pour les jambières, il y a différentes épaisseurs. Ou alors optez directement pour le cuissard long!
Prenez soin de vos mains et de vos pieds
En hiver, les extrémités se refroidissent vite. Ne lésinez pas sur les gants, on a rarement trop chaud aux mains mais l’inverse est très désagréable. Pour les pieds, choisissez des chaussettes épaisses et de bons couvre-chaussures. Et si cela ne suffit pas, testez les semelles ou les chaussettes chauffantes! Ou alors investissez dans des chaussures d’hiver doublées avec revêtement isolant, j’utilise depuis cet hiver un modèle Scott pour le gravel et je ne jure plus que par lui.
Sortez couvert
Protégez votre tête et vos oreilles avec un bonnet ou une casquette d’hiver (c’est un chauve qui vous parle). Et n’oubliez pas votre cou: un buff n’est pas seulement un truc à la mode, c’est aussi un accessoire qui vous protégera des courants d’air, que vous pourrez porter sur votre visage dans les descentes (n’oubliez quand même pas de laissez un espace pour les yeux, c’est utile) et que vous mettrez dans votre poche s’il fait trop chaud dans les bosses.
Le volume a du bon
Dernier conseil, peut-être le plus important si vous roulez par grand froid. Vous voulez avoir l’air aéro par 0°C? Grave erreur: l’empilage des couches ajustées est inefficace dans les conditions extrêmes. Seuls les pros peuvent se le permettre en course, car ils produisent de la chaleur en roulant à bloc et ont un véhicule suiveur qui leur permet d’ajuster leur tenue en cours de route. Don’t try this at home, comme on dit en bon français!
Quand il fait froid, il faut de l’air autour de son corps, que l’on réchauffera et qui agira comme une isolation naturelle. C’est la solution appliquée dans les sports de montagne comme le ski et l’alpinisme, et ça marche. Le vélo la découvre peu à peu et c’est tant mieux! Les nouveaux habits sont légers, gonflants et souples, à l’image de l’Alpha Merino Air Jacket que je présenterai plus en détails dans un article séparé.
Avec toutes ces options, comment faire le bon choix? Il n’y a pas de recette miracle, faites des tests avec ce que vous avez et vous comprendrez comment utiliser au mieux votre garde-robe. Vous pouvez aussi consulter ce guide très utile sur le site de Velocio. Et si vous êtes comme moi, vous vous tromperez quand même de temps à autre…
Alain Rumpf
Cycliste passionné depuis plus de 35 ans, Alain Rumpf est bien connu sur les réseaux sociaux grâce à son compte « A Swiss with a Pulse » qui compte plus de 13’000 followers.
Dans une précédente vie, il a été coureur cycliste Elite et a travaillé 20 ans pour l’Union Cycliste Internationale. En 2014, il décide de quitter le confort d’un bureau pour devenir guide, photographe, rédacteur et consultant. Il collabore avec Suisse Tourisme, Haute Route, Scott, Apidura, Alpes Vaudoises, komoot, Vélo Magazine, le Tour des Stations et bien d’autres. Il dirige le site Switchback, un guide du vélo de route et du gravel dans les Alpes et au-delà. Découvrez ses projets sur son site www.aswisswithapulse.com et tous ses articles sur cycliste.ch.