kelly breakaway podium

« La question n’est pas de savoir qui va me laisser passer, c’est de savoir qui va m’arrêter » – Ayn Rand

Une nouvelle semaine touche à sa fin et bien que ce soit sous les nuages et sous la pluie que nous nous sommes réveillés ce matin, je vous souhaite à toutes et à tous un Bonjour ! Pour ceux d’entre vous qui me suivent sur Instagram (@grilo.kelly) ou sur Facebook  (@kellysbreakaway) je pense que vous aurez déjà deviné le sujet de l’article d’aujourd’hui

En effet, c’est bel et bien de ma participation à la Cyclo Les Trois Cols Matériel-Vélo.com de jeudi dernier dont je vais vous parler, épreuve lors de laquelle j’ai remporté la troisième place au classement scratch féminin.

Suite à la GranFondo de St-Tropez au début du mois d’avril, il s’agissait donc de la deuxième fois que je prenais le départ d’une cyclosportive et cette fois-ci c’est à 138 kilomètres et 2688 mètre de dénivelé que je suis allée me frotter après trois semaines et demi d’entraînements essentiellement basés sur un important travail d’endurance de base mais également l’incorporation de séances en zone SST (Sweet Spot Training) se situant à environ 90% de mon FTP et me permettant ainsi de repousser mon seuil en travaillant légèrement en-dessous de ce dernier tout en générant moins de fatigue, ainsi que des séances en zone FRC (Functional Reserve Capacity) englobant des efforts au-dessus de mon FTP d’une durée de 30s à 1min dans le but de gagner en force qui est chez moi encore un très grand point faible.

Je prends donc le chemin de La Tour-de-Salvagny, ville d’accueil des 3 Cols, en compagnie de mes parents mercredi en fin d’après-midi et arrive à temps de prélever mon dossard avant d’aller attaquer un bon plat de tagliatelles aux brisures de truffes dans un restaurant italien local. En effet je crois qu’il est important de respecter un régime riche en carbohydrates dans les deux jours précédant le départ de la course et c’est pourquoi je n’ai pas hésité à me faire plaisir avec des repas majoritairement à base de pâtes ou de riz (merci maman pour ce délicieux risotto de mardi soir).

Après une bonne nuit de sommeil je me réveille jeudi matin à 6h30, me prépare et prends mon petit-déjeuner habituel composé de flocons de sarrasin, de lait de soja, de fruits secs ainsi que d’une banane, le tout accompagné d’un thé.

A 8h00 je quitte la chambre d’hôtel et pars m’échauffer pendant une bonne demi-heure à allure tranquille pour finalement me rendre sur la ligne de départ avec un quart d’heure d’avance. Je félicite par ailleurs l’organisation des 3 Cols pour avoir songé à regrouper les féminines sur celle-ci car cela a été un vrai plaisir de pouvoir faire la connaissance des autres participantes et de discuter avec elles avant le départ.

Finalement à 8h45 nous nous élançons dans cette aventure avec un départ qui est neutralisé dans les premiers kilomètres mais très rapidement, comme à St-Tropez, voyant tout le monde me dépasser, je me sens vite démoralisée et me dis que je vais probablement terminer dernière. Néanmoins dès la montée du col de la Luère que j’entreprends à un rythme qui me convient et reste aisé, je commence rapidement à rattraper d’autres participants et participantes. Je prends également beaucoup de plaisir dans la descente et reçoit même des compliments de divers autres coureurs pour sa maîtrise, ce qui me réjouis car c’était quelque chose qu’il y encore quelques mois en arrière me faisait peur. Je poursuis donc toujours ma course à une allure d’endurance, sans jamais me mettre dans le rouge sauf peut-être dans le petit bout de plat entre les kilomètres 60 et 80 où il a fallu faire face à du vent, mais heureusement j’ai pu rouler avec deux autres participants avec qui on se relayait, ce qui a facilité ce passage. Je m’étonne du nombre de filles que je rattrape au fur et à mesure et me dis que j’arriverais peut-être à prendre une cinquième place chez les femmes si je continue ainsi et c’est cette idée qui fera que je garde le sourire et « la pêche », comme on dit, dans la montée de St-Pierre la Palud puis dans le faux-plat montant de Lentillyjusqu’à l’arrivée que je franchirais après 5h29 et où j’apprends, tout en buvant mon shake de récupération à la vanille, que je suis la troisième féminine.

Effectivement ce n’est pas un temps extraordinaire que j’ai fait, néanmoins je me suis sentie extrêmement fière de ce résultat, sachant que j’y étais quand même parvenue plus rapidement que six autres participantes après même pas trois mois d’entraînement structuré et sérieux et j’étais vraiment très heureuse de pouvoir monter pour la première fois de ma vie sur un podium pour me voir attribuer une coupe ainsi qu’un magnifique panier bien garni avec notamment un délicieux pain d’épices qui me servira de carburant lors de mes entraînements de cette semaine.

Une fois encore, je n’ai pas remporté cette épreuve, cependant tout comme à St-Tropez pour moi c’était une vraie victoire. Une victoire car en voyant la météo qui était prévue pour jeudi, je n’ai pas baissé les bras (d’autant plus que si le soleil manquait au rendez-vous et que le vent soufflait, il ne faisait pas froid et il n’a pas plu), une victoire car le dénivelé total final que mon Garmin a enregistré et qui était de 2778 mètres était un record personnel de gain d’altitude, une victoire car une fois encore j’ai pu gérer mon alimentation pendant la course sans jamais souffrir de coup de pompe (merci mulebar), une victoire car je sais que j’en avais encore sous la pédale et que j’aurais pu en donner plus et finalement une victoire car je sais que mes parents ont apprécié m’accompagner et que rien ne me rend plus heureuse que de partager ces moments avec eux et de leur montrer comme ce monde, celui du cyclisme, me fait vibrer et me permet de m’épanouir.

En conclusion, cette deuxième expérience de course, tout comme toutes les sorties que je fais à vélo, n’est venu que renforcer mon amour et ma passion pour ce sport et la question, telle que se la posait Ayn Rand, est de savoir qui pourra m’arrêter dans ma quête d’aventures et dans mon envie de me dépasser et de réaliser les nombreux rêves que j’ai en tête

Je me réjouis d’ores et déjà de partager avec vous le récit de ma prochaine course qui aura lieu dimanche prochain et d’ici là #rideyourdream, #rideforpassion mais surtout #followyourheart.

– Kelly

Kelly Gilo - Breakawy

Kelly Grilo – Kelly’s Breakaway

Retrouvez chaque semaine les aventures de Kelly, une jeune cycliste romande qui s’est mise au vélo il y’a 3 ans et qui a décidé de passer à la vitesse supérieure cette saison en ne faisant pas les choses à moitié. Elle nous parlera de vélo bien entendu, mais également des choses de la vie. Suivez son échappée en exclusivité sur Cycliste.ch et sur son blog Kelly’s Breakaway. -> Voir tous ses articles