C’était un samedi gris pour moi. Une grosse déception avait marqué ma journée, et je ne faisais donc rien, à part fixer mon plafond. Mais je me suis dit : « Lily, tu ne vas pas déprimer tout ton week-end, prends ton vélo et pars découvrir quelque chose… » Mais quoi ? C’est alors que l’idée m’est venue. J’ai pris mon téléphone, cherché le nom de « Thaïs » dans mes contacts (je savais qu’elle serait partante) et tapé mon message : « Hey, partante pour le Sanetsch à vélo demain ? 9 heures à Sion ? ». Elle m’a répondu : « Toujours partante. À demain ».
Et ce fut le début. Le début de l’aventure du Sanetsch. Car un col, ce n’est jamais juste un col. C’est toujours une aventure. Et suite à mon article « La bucket liste du cycliste suisse », où Alain conseillait le col du Sanetsch, nous avons suivi ses traces.
Parties dans la matinée depuis la gare de Sion, la première partie sur la route principale pour rejoindre la route du col était raide et monotone, mais en automne, rien n’est ordinaire avec les couleurs qui peignent la nature. C’était tout de même beau.
Mais c’est après la bifurcation dans le village d’Erde, pour prendre la route du col, que le paysage a gagné en beauté. Certes, ça montait encore plus raide, mais la route longeant la vallée et la surplombant donnait une impression d’envol : c’était magnifique. On est entrées un bout dans la forêt : on ne voyait rien de la suite, juste notre guidon et les 500 prochains mètres.
La forêt s’est ouverte ensuite sur le hameau de Cernet. La route est redevenue moins raide pendant un moment. À la fin du village, la route alternait entre virages dans la forêt et relances ouvertes sur le paysage. C’était varié et super beau.
Après un moment, nous avons décidé de remplir à nouveau nos gourdes. Petite pause à l’auberge de Zanfleuron, où les très gentils serveurs nous les ont remplies. Et c’est reparti. Cette fois-ci, la pente redevenait raide, mais on montait sans se poser de questions. Puis Thaïs a commencé à avoir des crampes. On a arrêté donc des cyclistes qui redescendaient du col pour leur demander si les fameux tunnels du Sanetsch étaient encore loin. Ils nous ont répondu : « Plus que 4 lacets et vous y êtes ».
On s’est remises en selle et on a enclenché Spotify pour nous motiver. Après une bonne vingtaine de minutes, on a aperçu les tunnels. Lampes sur le guidon et à l’arrière du vélo, on est entrées dans la pénombre. C’était génial. La seule lumière venait de nos clignotants rouges. On a roulé, roulé et roulé encore jusqu’à la fin du dernier tunnel. Là, on a aperçu l’auberge du Sanetsch. Thaïs souffrait vraiment de ses crampes et la pluie commençait à tomber. Le soleil avait laissé place aux nuages, et l’ambiance devenait un peu dramatique… haha. On a commencé à accélérer pour arriver au sommet avant l’orage. Puis, on a vu enfin le panneau rouge qui indiquait : « Col du Sanetsch ».
Une photo, les vestes de pluie, et on est vite redescendues avant que la route ne devienne trempée. Arrivées en bas, c’était comme un retour à la réalité : il faisait beau, les gens s’agitaient dans tous les sens, et nous, on redescendait de notre petit moment hors du temps. Car oui, en haut du col, l’impression d’être seule au monde et de ne plus penser à rien était bien présente.
Un col, ce n’est jamais juste un col, c’est toujours une aventure, que l’on vit parfois à plusieurs…
Réd: cet article t’a inspiré à découvrir le col du Sanetsch? Voici une boucle avec ce col à la rubrique « itinéraires » du site.

Lily Combe
Membre de talent Romandie et de la cycling académie Valais, Lily adore le VTT. Depuis petite, elle pratique beaucoup de sport de montagne, notamment le ski alpin, le ski alpinisme et le VTT. Découvrir de nouveaux pays et de nouvelles cultures la connaît, elle qui adore voyager… Fille active dans le cyclisme, elle veut développer le sport féminin. Elle adore partager de nouvelles aventures et faire de nouvelles rencontres.
Vous pouvez suivre Lily sur Instagram ou voir tous ses articles ici.





