La Bourgogne Cyclo : une épreuve qui se bonifie avec le temps

Faisant partie du circuit Grand Trophée et rendez-vous incontournable de début de saison, la troisième édition de la Bourgogne Cyclo a vu plus de 1100 participants prendre son départ à Viré-en-Macônnais, samedi dernier malgré la pluie et le vent qui les ont accompagné tout le long.

© Grand Trophée France

Avec un grand parcours de 152 kilomètres pour 2400 mètres de dénivelé et un moyen parcours de 97 kilomètres pour 1700 mètres de dénivelé, cette épreuve offrait une préparation idéale aux courses de haute montagne qui arriveront plus tard dans la saison. Une succession incessante de cols jamais très longs mais usants, tels que le Col des Chèvres ou le Col de la Pistole, sur l’un et l’autre des deux parcours, imposait un rythme rêvé pour les puncheurs et un excellent entraînement fartlek pour l’ensemble des coureurs.  

L’organisation souhaitant offrir à tous la possibilité de profiter des somptueux paysages des vignobles Bourguignons et de leur charme authentique, sans avoir à se soucier du chronomètre, un parcours « rando » de 48 kilomètres et 490 mètres de dénivelé était également proposé.

Des parcours au sein des vignobles macônnais – © http://www.sommeliers-international.com/fr/nos-dossiers/le-vignoble-de-bourgogne-et-ses-climats

Pour la première fois, la Bourgogne Cyclo, constituait l’épreuve qualificative pour les Championnats de l’UCI Gran Fondo World Series qui auront lieu cette année du 29 août au 1 septembre à Poznan, en Pologne. Si le niveau des concurrents sur cette course est habituellement relevé, cette année ne faisait clairement pas exception à la règle. Pour chercher à se qualifier, les hommes de 19 à 59 ans se sont affrontés sur le long parcours tandis que le moyen parcours constituait le terrain de bataille de ceux de 60 ans et plus ainsi que des femmes.

Curieux comme nous sommes et souhaitant vous faire vivre leur expérience, nous sommes allés à la rencontre de deux participants ayant décroché le précieux sésame : Marion Bessone qui pour la deuxième année consécutive termine à la première place au scratch féminin et Maxime Galletti qui prend une belle 19ème place au scratch malgré un parcours qui n’est pas des plus adaptés à son profil de grimpeur.  

Marion, l’année dernière tu remportais cette même course et entre temps tu as intégré une équipe UCI World Tour. Qu’est-ce qui t’as poussée à revenir sur la Bourgogne Cyclo cette année ?

Entre 2 courses UCI, j’aime bien continuer à m’entraîner sur les cyclosportives qui allient performance et découverte de nouvelles routes.

Ayant déjà participé et gagné 2 éditions de la Bourgogne Cyclo, c’est une course qui me convient bien. Le circuit est vallonné avec des cols courts ce qui me permet de rester avec la tête de course masculine pendant presque toute la course ! C’est assez grisant !

Les paysages sont très beaux également avec le vignoble et les jolis villages en pierre. Et puis je repars toujours avec un belle bouteille de vin à déguster avec les amis !!

© Marion Bessone

Que penses-tu du nombre grandissant de femmes prenant le départ de cyclosportives et de leur niveau qui se veut de plus en plus fort ?

C’est super sympa de voir de plus en plus de filles au départ des cyclosportives. Il y a un vrai challenge à se battre ensemble et l’ambiance est toujours bonne !

Les organisateurs font des efforts pour attirer de plus en plus de femmes : tarifs préférentiels, cadeaux personnalisés, départs séparés voir courses 100% féminines,… Tant d’attentions qui peuvent motiver les plus réticentes. Et puis la médiatisation grandissante des courses féminines professionnelles peuvent donner envie aux filles de se mettre au vélo et performer.

A ton avis, qu’est-ce qui fait la popularité de la Bourgogne Cyclo ?

La Bourgogne Cyclo est appréciée pour ses jolis parcours où l’on croise très peu de voitures. Le peloton est également pas très gros, ce qui est assez sécurisant. On ne se pose jamais de questions sur la signalisation avec les nombreux bénévoles. Je n’ai malheureusement pas la chance de m’arrêter aux ravitos, au risque de perdre la course mais le repas d’arrivée est chaque année très bon, ce qui n’est pas toujours le cas sur d’autres cyclos ! Et puis chacun repart avec une bonne bouteillle de Viré-Clessé ! Bref, une course à cocher au calendrier !

Un repas à l’arrivée qui ne paie pas de mine mais a su réveiller les papilles des participants – © Samuel Imhof

Maxime, c’est la première fois que tu participais à la Bourgogne Cyclo. L’événement a-t-il répondu à tes attentes ?

Un parcours vallonné digne d’une classique « belge » (surtout avec les conditions d’aujourd’hui; pluie et vent). Une belle région que je découvrais pour la première fois.

L’organisation est correcte avec assez de motos pour nous ouvrir la route et un parcours bien signalé (avec de nombreuses personnes dans les carrefours). Seul bémol : la circulation, pour moi qui court souvent en Italie où les routes sont fermées (où tu ne croises pas une voiture), me demande un temps d’adaptation.

Étant une manche qualificative pour les championnats du monde Granfondo le niveau y était élevé avec 20 nationalités annoncées au départ (il me semble). Un vainqueur belge qui était stagiaire chez Bahreïn Merida, ça annonce la couleur !

© Maxime Galletti

On voit que le niveau des cyclosportives est de plus en plus relevé. A quoi est du ce phénomène selon toi ?

Progresser cela fait pour moi tout simplement partie intégrante de l’être humain et pas seulement dans le monde du sport mais dans tous les domaines.

Tu es un habitué des challenges du Grand Trophée, que penses-tu de leur organisation ?

Ils proposent des parcours qui passent sur des routes mythiques, avec des kilométrages et des dénivelés digne d’une course professionnelle. Il y en a pour tout le monde avec des parcours plats, vallonnés et montagneux tout au long de la saison c’est vraiment sympa !

 

Vous savez désormais où aller passer un week-end oenologique, pardon, cycliste, en avril 2020 😉

Kit participant – © Samuel Imhof
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