Dans un monde où tout se calcule en watts, en temps de déplacement et autres statistiques, j’aimerais vous présenter une approche légèrement différente pour les épreuves d’ultracyclisme. Ne vous méprenez pas, un défi reste un défi! Mais comme nous le savons tous, dans le cyclisme de longue distance, une grande partie du jeu repose sur la force mentale. Et nous savons aussi que la nourriture nous rend heureux. Alors, à moins de vouloir gagner la course, oubliez tous ces gels Maurten et mangez ce qui vous rend heureux !
Après avoir participé à un nombre considérable de défis de moyenne à longue distance (Vertical Brevet, 3x la SUCH, Dead Ends & Cake, Vollgummi, Bright Midnight, PanAroma Gravel, Seven Serpents Quick Bite, et d’autres à venir…), je vous partage ci-dessous quelques conseils (dans un ordre aléatoire) ainsi que des collages d’aliments consommés au cours de ces défis. A vos assiettes !
Mangez de la vraie nourriture
J’ai découvert très rapidement que je ne pouvais pas manger beaucoup de barres ou de gels. J’ai toujours 2 ou 3 barres de secours avec moi si je ne peux vraiment pas trouver autre chose (mais j’essaie de les sélectionner soigneusement pour n’avoir que ce que j’aime vraiment manger). Les bananes représentent aussi une part importante de mon alimentation.
Je fais partie de la “team potatoes” – avant de partir pour un défi, vous pouvez cuire des petites pommes de terre (avec la peau) pour les premiers 1-2 jours (conseil supplémentaire : séchez-les après la cuisson et laissez-les refroidir avant de les mettre dans un sac en plastique. Mettez-le sel/l’assaisonnement dans un petit sachet et ne l’ajoutez qu’immédiatement avant de les manger).
Dans mon « snack bag », j’emporte aussi: mangues séchées, mélange de noix et de fruits secs, parfois une pomme/poire ou même des Haribo (oui je sais qu’il est douteux de considérer les bonbons comme de la vraie nourriture). Et j’essaye de trouver des sandwichs faits maison dans les boulangeries sur la route.
Cake stops
Arrêtez-vous pour manger un gâteau/une glace ou boire un café. Même si vous ne participez pas à “Dead Ends and Dolci“, un arrêt gâteau vous donnera toujours le sourire.
Prévoyez des arrêts à vos endroits préférés
Savoir que vous atteindrez une boulangerie extraordinaire dans 35 km rendra ces kilomètres tellement plus faciles ! Consultez l’itinéraire pour connaître les arrêts à ne pas manquer, surtout si vous êtes dans un pays étranger et que vous avez l’occasion de goûter à leurs spécialités.
N’arrêtez jamais d’explorer
Jetez un coup d’œil aux self-services, ils proposent souvent de délicieux friandises ! Essayez les pâtisseries locales. Bien évidemment, si vous allez sous les tropiques, soyez un peu plus prudents, mais en Europe normalement le risque est faible 😉
Mangez sainement
Ou du moins, essayez. Lors du Seven Serpents Quick Bite, nous avons découvert que le poisson/calamaris au dîner, accompagné de pommes de terre/frites et d’une petite salade nous permettait de nous sentir beaucoup mieux le soir.
Ne vous couchez pas avec l’estomac plein
Ce qui fonctionne très bien pour nous, c’est de nous arrêter vers 18/19h pour manger (une pizzas/des pâtes), puis de continuer à rouler jusqu’à minuit ou toute la nuit.
Écoutez votre corps
Si vous ne pouvez manger que de la glace, mangez de la glace. Même au petit-déjeuner. Au moins, elle apporte des calories. Tout est permis, tant que cela vous convient (et convient surtout à votre estomac). Si vous adorez vous nourrir de 5 Snickers par jour, pourquoi pas ? (Au fait, il semble que les Snickers soient le meilleur choix parmi les barres chocolatées, car ils offrent au moins une valeur nutritionnelle minimale).
N’oubliez pas de manger
Même si vous n’avez pas faim, votre corps a besoin de beaucoup d’énergie. Lorsque vous vous rendez compte que vous n’avez plus d’énergie, il est déjà un peu trop tard et, dans le pire des cas, vous ne serez pas à proximité d’un endroit où faire le plein.
Ci-dessous deux de nos meilleurs moments au cours de nos défis :
Svenja Hölzl – do what you can’t
Se décrivant comme “quelqu’un qui aime tout simplement être dehors et active”, le vélo n’a pourtant jamais été à son agenda jusqu’à ce qu’elle subisse une rupture du LCA en janvier 2020. Cherchant un autre moyen pour continuer à bouger pendant que des activités comme la course à pied ou la randonnée n’étaient pas possibles, elle a croisé le chemin de Lillie (Cycling Heidi), s’est retrouvée dans un groupe WhatsApp de femmes cyclistes et s’est inscrite à un week-end entre filles pour parcourir quelques fameux cols de +2.000m en Suisse sans même posséder un vélo de route ni avoir la moindre idée de ce qui l’attendait. Elle a été séduite par les possibilités incroyables qu’offre le cyclisme et a accumulé 8.500 km et plus de 126.000 D+ au cours de ses 12 premiers mois de vélo, prouvant ainsi que même à plus de 40 ans, on peut toujours se lancer à quelque chose de nouveau.
Passionnée par la découverte des beautés de la Suisse et d’ailleurs, ses tours comportent souvent beaucoup de dénivelé et des vues à couper le souffle. Vous pouvez suivre ses aventures sur instagram : @me_out.and.about