De zéro à l’ultra en 15 mois (2/3)

Si tu peux le rêver, tu peux le faire!

Svenja partage son histoire: comment elle est passée d’une novice absolue au Swiss Ultracycling Challenge (SUCH) en 15 mois, prouvant ainsi le vieil adage « lorsque l’on veut, on peut ». 

Retrouvez la première partie de son histoire ici.

Mois 2

Pour bien commencer mon deuxième mois du cyclisme, j’ai fait le tour du Lac de Neuchâtel. Un itinéraire que je recommande vivement pour quelqu’un qui tente une première sortie de 100km – c’est facile, presque plat, très beau et avec des endroits sympas pour s’arrêter boire un café ou une bière à la fin.

Ce qui est peut-être un peu moins recommandable pour les débutants est d’ajouter une « sortie test » de 100km/2.600D+ le lendemain (Col de la Croix, Col du Pillon, Col des Mosses, Les Agites). Mais une semaine avant le week-end à Goms, j’ai ressenti le besoin de savoir si je pouvais survivre au moins le premier jour 😉 La semaine suivante j’ai même réussi à faire le Col de l’Aiguillon et le Mont Tendre en fin de journée, pour accumuler encore un peu de D+.

Et voilà – je ne sais pas comment, mais j’ai même survécu à ces 2 jours ! Au programme : les cols du Nufenen, du Gothard/Tremola et de la Furka le premier jour, suivi par le Susten et le Grimsel le deuxième jour – 200km et 6.000 D+ au total. Pour être très honnête, je me suis demandé ce que je faisais pendant toute la longue (et lente !) montée du Grimsel (en mode lanterne rouge) mais j’étais un petit peu fière de moi d’avoir fait tout ça !

La grande surprise pour moi : Non seulement j’ai survécu à ce week-end, mais j’ai adoré découvrir tous ces beaux cols ! Le week-end suivant, nous avons fait le Sanetsch, avec descente en télécabine sur Gsteig, pour ensuite revenir par le Col de Pillon et Col de la Croix (itinéraire cycliste.ch).

Pour bien terminer ce mois aventureux, le Grossglocknerhochalpenstrasse & l’Edelweissspitze m’attendaient lors d’une escale en Autriche. Le deuxième en particulier était à couper le souffle (au sens propre du terme – étroit, raide sur des pavés et beaucoup trop de circulation même en semaine), mais ça en valait vraiment la peine !

Mois 3 + 4

Je ne sais pas par où commencer… Je vais donc en rester là avec des noms et quelques itinéraires et laisser parler les photos. Quel été !

  • Lukmanier/Oberalp/Gotthard (sur komoot)
  • Malojapass
  • Col de la Croix de Cœur
  • Grosse Scheidegg (sur komoot)
  • Kaunertaler Gletscherstrasse, Autriche : l’une de mes plus belles sorties – à (re-)faire !!! (sur komoot)
  • Alto Adige, Italie : Passo Giau + Sella Ronda (Passo Gardena, Campolongo, Sella, Pordoi) (sur komoot)
  • dans les vignes en Styrie, Autriche
  • 4 cols jurassiens : Combe Blanche/Givrine/Marchairuz/Mollendruz (sur komoot)
  • Rapha Women’s 100
  • Glaubenberg/Ächerli/Glaubenbielen (sur komoot)
  • Naturpark Gantrisch : Gurnigelpass (sur komoot)
  • Barillette : enfin ! En mai, on m’avait dit que ce n’était pas pour moi…

Mois 5

Le mois d’octobre a été marqué par des sorties dans ma région, ainsi que par quelques petits highlights (Schwägalp) et mon premier tour autour de « la flaque » avec un petit bonus pour en faire 200 km et un magnifique tour automnal en France voisine (sur komoot) le lendemain, pour faire 300km sur un week-end 😉

Mois 6

Youpi ! Je me suis acheté un nouveau vélo ! Heureusement, l’automne a été long et magnifique, et j’ai pu en profiter à plusieurs reprises. Les plus belles sorties étaint certainement la montée à l’Alpe Galm (itinéraire à suivre !), le Mittelberg & le Jaun (sur komoot) juste avant la neige, et un tour dans les vignobles du Valais. Ensuite, j’ai pu faire connaissance avec les sorties dans le froid, sous la pluie et la neige. J’ai dû me procurer des vêtements neufs, mais c’est dehors que la vie se joue !

Mois 7

Il y avait encore tellement de choses à apprendre. J’ai essayé d’être amie avec un home-trainer. Mais ça reste une relation difficile. Je préfère tout simplement être dehors. J’ai donc simplement essayé d’ignorer les caprices de l’hiver et j’ai continué à rouler dehors.

Et puis, il y avait aussi #raphafestive500 ! Dans ma naïveté, j’ai pensé que ça pourrait être cool de le faire. Et c’était cool, dans le vrai sens du terme. J’ai vraiment eu du mal à m’adapter à faire des longues sorties entre 1 et -4 degrés. J’ai également sous-estimé le temps que je devrais sacrifier pour compléter ce challenge (pour éviter d’avoir trop froid j’ai évité de transpirer, du coup j’ai roulé encore moins vite…).

J’ai ignoré le fait que mes parents habitent à Munich et j’y suis allée pour Noël avec mon vélo (la prochaine fois j’irai à vélo et les 500km seront réglés…). Je suis encore très reconnaissante à mes parents pour leur patience et confiance en moi et en dieu (je me souviens d’être arrivée de nuit avec une couche de glace sur mon casque car il neigeait pendant les derniers 20km) et d’avoir toléré mon vélo dans leur baignoire pendant 3 jours (car évidemment il fallait le laver après chaque sortie…).

Le 31 décembre, ils me manquait encore 40km. Il neigeait. J’ai presque abandonné. Mais pour seulement 40km ? Pas possible ! J’ai croisé des skieurs de fond qui ont exclamés « regarde, un vélo ! ».  Et, quelque part entre Munich et la Suisse romande, j’ai réussi à faire ces 500km (avec 4.700 D+) dehors.

Mon bilan pour ces premiers 7 mois

J’ai terminé l’année 2020 avec 5’360km et 90’500D+ (44 cols), en partant de « ZÉRO ». J’ai découvert une nouvelle passion. Je pense que ce qui m’a vraiment accroché au vélo, c’est la possibilité de parcourir « relativement facilement » de longues distances et de découvrir toutes ces belles routes, paysages, différentes régions de Suisse (et un peu d’Autriche, d’Italie et d’Allemagne). Mon vélo m’a conduit dans des endroits magnifiques dont je n’avais jamais entendu parler. La liberté a pris un tout nouveau sens !

J’ai également remarqué SUCH.bike sur Instagram, un défi d’ultracyclisme dont l’objectif est de traverser à vélo chacun des 26 cantons suisses. Je me suis dit que c’était une idée géniale pour pouvoir découvrir encore plus de la Suisse (sans même avoir la moindre idée de ce que cela signifiait en termes de distance à parcourir en un court laps de temps). J’étais impatiente de voir ce que 2021 allait apporter.

Svenja Hölzl do what you can’t

Se décrivant comme “quelqu’un qui aime tout simplement être dehors et active”, le vélo n’a pourtant jamais été à son agenda jusqu’à ce qu’elle subisse une rupture du LCA en janvier 2020. Cherchant un autre moyen pour continuer à bouger pendant que des activités comme la course à pied ou la randonnée n’étaient pas possibles, elle a croisé le chemin de Lillie (Cycling Heidi), s’est retrouvée dans un groupe WhatsApp de femmes cyclistes et s’est inscrite à un week-end entre filles pour parcourir quelques fameux cols de +2.000m en Suisse sans même posséder un vélo de route ni avoir la moindre idée de ce qui l’attendait. Elle a été séduite par les possibilités incroyables qu’offre le cyclisme et a accumulé 8.500 km et plus de 126.000 D+ au cours de ses 12 premiers mois de vélo, prouvant ainsi que même à plus de 40 ans, on peut toujours se lancer à quelque chose de nouveau.

Passionnée par la découverte des beautés de la Suisse et d’ailleurs, ses tours comportent souvent beaucoup de dénivelé et des vues à couper le souffle. Vous pouvez suivre ses aventures sur instagram : @me_out.and.about