Photos (c) A Swiss With A Pulse
La troisième édition de l’UCI Granfondo Suisse se déroulera le dimanche 7 juillet à Villars-sur-Ollon. Comme annoncé dans un récent article, la grande nouveauté réside cette année dans les parcours.
A la place d’une boucle unique de difficulté moyenne qui laissait les cracks sur leur faim et représentait un trop gros challenge pour les débutants, les participants pourront choisir entre 3 distances… et dénivelés bien sûr. Il y en aura donc pour tout le monde!
Ce faisant, l’ambitieuse équipe de R&D Cycling, qui a repris l’organisation de l’UCI Gran Fondo Suisse, va aussi beaucoup plus loin dans l’exploration et la mise en valeur du territoire qui accueille l’événement: les Alpes vaudoises. J’y habite et même dans mes rêves les plus fous, je ne pouvais pas m’imaginer qu’un granfondo emprunterait un jour tant de mes routes favorites…
Récemment, j’ai reconnu une partie des parcours avec Alex Rey, chef de projet chez R&D Cycling, et Nathalie Monnier, grande ordonnatrice de la communauté PSWCC. L’occasion de retrouver mon terrain de jeu après l’hiver et de shooter quelques photos pour cet article.
Et pour te donner un avant-goût, nous t’emmenons à la découverte des trois parcours. Nous te partageons également nos conseils pour en profiter un maximum le jour J, avec aussi un concours pour gagner 2 x 2 dossards le 7 juillet. Prêt? Départ!
Granfondo
Enfin, l’UCI Granfondo Suisse mérite son nom: avec 148km et 3700m de D+, ce parcours est digne d’un granfondo comme le Maratona dles Dolomites, l’Etape du Tour ou la Marmotte. Et si le dénivelé est important, il se répartit sur pas moins de 6 ascensions:
Col de la Croix par Villars
Dès le départ de Villars, la route s’élève en direction du col de la Croix. A moins que tu aies l’ambition folle de basculer au sommet avec les meilleurs, il ne faudra pas griller trop de cartouches sur cette ascension en 2 paliers. La course est encore longue!
Col du Pillon
Après une rapide descente vers les Diablerets, la montée vers le Pillon est courte. Plutôt douce au début, la pente se cabre dans les deux derniers kilomètres pour flirter avec les 10%. Là aussi, il faudra savoir rester dans sa zone de confort pour éviter la défaillance en fin de course. Pour cela, lève ton nez du guidon et admire l’imposant Massif des Diablerets sur la droite et la spectaculaire cascade du Dar.
Col du Mittelberg
Une descente et un long faux-plat descendant plus loin, c’est le fameux Mittelberg qui t’attend au départ de Saanen. Un abominable coup de cul initial pour éviter la route cantonale te remettra illico en mode “montée” et il faudra ensuite gérer la pente inégale pour atteindre le col. Et bien sûr, les pourcentages les plus sévères sont à la fin. Ton objectif: être encore frais au sommet, car il restera près de 100km jusqu’à l’arrivée!
Col des Mosses par l’Hongrin
Avant d’arriver au pied de cette ascension à Montbovon, tu auras parcouru près de 45km pour descendre à Broc et remonter le Haut-Intyamon. Ce sera le moment de te cacher dans les roues, de te ravitailler et de souffler. Surtout, ne te grille pas dans ces longs faux-plats descendants et montants!
Car le plus dur est à venir, à commencer par la longue montée vers le col des Mosses par la splendide route SuisseMobile qui t’emmènera tout d’abord vers le barrage de l’Hongrin. Encore une fois, la pente est inégale, il y a même quelques replats et tu devras veiller à garder un rythme régulier.
La section suivante a beau longer le lac de l’Hongrin, elle est tout sauf plate. Elle recèle même un raidard d’1km à près de 10% avant de rejoindre La Lécherette. De là, il n’y a “plus qu’à” parcourir les deux derniers kilomètres de la route du col des Mosses, qui me paraissent toujours sans fin.
Montée vers La Forclaz
La Forclaz? Non, tu ne prendras pas la direction de Martigny pour rejoindre Chamonix par ce col bien connu. Google (qui raconte moins de bobards que ChatGPT) nous apprend que ce nom vient du latin furcula (“petite fourche”) et désigne un passage d’abord assez large puis allant se rétrécissant en forme de Y. Il existe de nombreux endroits appelés la Forclaz en France, dans la vallée d’Aoste et en Suisse, dont un village de la vallée des Ormonts.
C’est celui-là que tu rejoindras par une montée de 5 kilomètres au départ du Sépey. La pente est régulière, pas trop raide, et tu ne t’en plaindras pas: au sommet, tu auras déjà plus de 130km et près de 3000m de D+ dans les pattes…
Col de la Croix par les Diablerets
Pour revenir à Villars, il n’y a pas d’autre choix que de se farcir une deuxième fois le col de la Croix, au départ des Diablerets cette fois. En arrondissant quelque peu les chiffres, l’ascension fait 7 kilomètres à 7%: c’est ce que je me répète à chaque fois que je me hisse péniblement au sommet avant de rentrer chez moi après une longue sortie en montagne.
J’espère qu’il te restera plus de jus pour rejoindre l’arrivée et savourer ta performance. Et si tu termines dans le premier quart de ta catégorie d’âge, tu te qualifieras du même coup pour le Championnat du Monde Granfondo UCI 2024 (sauf les participants plus âgés, voir plus bas).
Mediofondo
Si le Granfondo n’est pas dans tes cordes, tu peux viser le Mediofondo: 95km et 2500m de D+, cela reste un sacré défi sur un parcours qui emprunte majoritairement les mêmes routes que son grand frère.
Le départ est identique: tu enchaîneras le col de la Croix et le col du Pillon. C’est à Saanen que tu poursuivras en direction du Pays d’Enhaut au lieu de gravir le Mittelberg et d’aller faire un tour en Gruyère.
Col des Mosses
A la place, c’est un secteur relativement plat qui t’attendra jusqu’à Château d’Oex, ou tu attaqueras le col des Mosses par la voie normale comme diraient les alpinistes: une montée en trois paliers, qui passe par L’Etivaz et la Lécherette où tu retrouveras le parcours du Granfondo.
Trouve un rythme raisonnable et ne te mets pas dans le rouge car la fin est aussi musclée que sur le Granfondo: montée à la Forclaz et arrivée au col de la Croix escaladé depuis les Diablerets.
Ce format est qualificatif pour les mondiaux UCI pour les catégories hommes 60 ans et plus et femmes 50 ans et plus.
Rando
Le troisième format constitue une introduction idéale si tu veux te lancer dans ta première cyclo en montagne… ou si tu veux simplement profiter d’une belle balade entre amis sans la pression du chronomètre. Sur 56km et 1900m de D+, tu partiras toi aussi direction les Diablerets par le col de la Croix.
Montée des Voëttes
Arrivé là, tu tireras à gauche et tu t’engageras rapidement sur une petite route en direction des Voëttes. C’est l’un de mes coins favoris, qui me permet de rejoindre le col des Mosses à l’écart du trafic. Oui, il y a quelques passages raides mais le jeu en vaut largement la chandelle et les vues sont grandioses. Comme ce format ne donne lieu à aucun classement, profite de t’arrêter pour prendre des photos!
Une fois au col des Mosses, tu repartiras en sens inverse, celui emprunté par le Granfondo et le Mediofondo. Et tu finiras toi aussi par le montée vers la Forclaz et l’ascension finale du col de la Croix.
Si ces envolées lyriques t’ont convaincu de te lancer à l’assaut de l’un de ces parcours, rends-toi sur la page de l’UCI Granfondo Suisse pour en savoir plus. Le vendredi 5 juillet, tu pourras aussi participer à un contre la montre entre Villars et le col de la Croix. Et si tu cherches quelque chose à faire le samedi, l’UCI Gravel Suisse te tend les bras!
A bientôt dans les Alpes vaudoises,
Alain
PSWCC est une communauté de cyclistes en Suisse romande qui a pour but de mettre en lumière le cyclisme féminin. Si tu souhaites toi aussi soutenir cette initiative, rejoins la communauté et bénéficie d’avantages exclusifs tels que par exemple une réduction sur ton inscription à l’UCI Granfondo Suisse.
En collaboration avec R&D Cycling, cycliste.ch met en jeu deux fois deux dossards pour participer à l’UCI Gran Fondo Suisse avec la personne de ton choix! Pour tenter ta chance, il te suffit de remplir le formulaire ci-dessous avant le 12 juin à minuit.
CONCOURS TERMINÉ
Alain Rumpf
Cycliste passionné depuis plus de 35 ans, Alain Rumpf est bien connu sur les réseaux sociaux grâce à son compte « A Swiss with a Pulse » qui compte plus de 13’000 followers.
Dans une précédente vie, il a été coureur cycliste Elite et a travaillé 20 ans pour l’Union Cycliste Internationale. En 2014, il décide de quitter le confort d’un bureau pour devenir guide, photographe, rédacteur et consultant. Il collabore avec Suisse Tourisme, Haute Route, Scott, Apidura, Alpes Vaudoises, komoot, Vélo Magazine, le Tour des Stations et bien d’autres. Il dirige le site Switchback, un guide du vélo de route et du gravel dans les Alpes et au-delà. Découvrez ses articles sur cycliste.ch.