Col de la Colombière

Il s’agit de la plus grande ascension alpine proche de Genève que l’on peut raisonnablement espérer atteindre et revenir en une journée. Et quelle bête !

Notre journée commence à côté de l’horloge fleurie de Genève, rendez-vous typique de nombreuses sorties sur la Rive Gauche. Nous nous engageons rapidement sur la Voie Verte, la piste cyclable et pédestre qui relie Genève à Annemasse, en France. Cette connexion a fait une réelle différence pour entrer et sortir de la ville et transporte des centaines de cyclistes par jour, dont beaucoup seraient arrivés à Genève en voiture auparavant.

Aujourd’hui, nous allons bien au-delà d’Annemasse et nous vous conseillons de suivre cet itinéraire pour traverser la ville française, car je ne compte plus le nombre de fois où je me suis perdue en essayant de naviguer dans cette ville. La route devient plus calme lorsque nous traversons la rivière Menoge et nous avons bientôt une vue imprenable sur les Alpes au loin.

On traverse Nangy et continue vers le sud-est en suivant la vallée de l’Arve. La grande ville vers laquelle nous nous dirigeons est Bonneville, à l’ombre du Mole, où nous traversons la rivière et nous dirigeons vers Marnaz où la montée commence avec fracas !

L’ascension complète du Col de la Colombière depuis Marnaz est de 15 km à une moyenne de 7,2 %, mais le premier kilomètre est très raide, avec une moyenne de plus de 9 % et des passages à plus de 14 %. A ce moment-là, je suis normalement content d’avoir eu le long échauffement depuis Genève plutôt que d’affronter ce froid.

La première moitié de la montée est ombragée par la forêt et, après les premières pentes sévères, s’installe une pente agréable d’environ 6 %. La route serpente jusqu’au faux plat qui annonce l’arrivée au Reposoir. Ce petit village abrite La Chartreuse du Reposoir, fondée par des moines en 1151. Une visite s’impose. Ne buvez pas trop de liqueur cependant, vous avez encore une montée à faire.

Les 7 derniers kilomètres de la montée commencent à la sortie du village et une fois que vous avez passé les 4 premières épingles, vous pouvez voir votre objectif au loin. Le seul problème, c’est qu’il reste encore environ 4 km à parcourir, dont les 2,5 derniers sont à plus de 10 %. Je ne suis vraiment pas fan de ces montées qui laissent leurs sections les plus raides pour la fin !

Les paysages sublimes vous font oublier la lenteur de votre progression, alors que vous vous rapprochez de plus en plus du col. La route se faufile jusqu’au sommet et il faut s’acharner sur le dernier kilomètre à 10,4 %. Prenez un verre au café du col avant de redescendre de l’autre côté.

La descente est magnifique, avec une grande visibilité, de belles épingles larges qui vous emmènent jusqu’au Grand-Bornand. Depuis cette ville de ski alpin, il y a une brève montée avant de tourner juste avant Saint Jean de Sixt et de se diriger vers la vallée de la rivière Borne, merveilleusement nommée.

À mi-chemin, il y a le virage pour la montée infernale vers le plateau des Glieres, mais aujourd’hui on continue à faire tourner les pédales dans la descente, entre les murs de falaises fraîches qui entourent la partie inférieure de la descente.

La route sort juste avant Saint-Pierre-en-Faucigny et l’itinéraire passe juste au-dessus de la ville pour rejoindre La Roche-sur-Foron, d’où l’on est pratiquement sur la dernière ligne droite. Vous avez maintenant le Salève en ligne d’horizon et la route du retour vous fait contourner la pointe nord-est pour revenir en Suisse à la frontière de Veyrier. Les pistes cyclables suisses vous ramèneront au centre-ville et au lac, où vous pourrez prendre une boisson fraîche bien méritée !

Col de la Colombière – un avant-goût des hautes Alpes depuis le centre-ville de Genève.

Télécharger l’itinéraire

Galerie