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Rien n’est parfait…Ni même le vélo

Bonjour tout le monde !

Avant toute chose, je tiens à remercier ceux parmi vous qui m’ont envoyé des messages relatifs à mon article de la semaine dernière. Cela m’a vraiment fait plaisir 🙂

Comme j’ai pu le constater ce matin, après avoir roulé une heure sous la flotte, c’est qu’après la pluie, vient toujours le beau temps et c’est un constat qui n’est pas seulement valable d’un point de vue météorologique mais qui s’applique aux différentes situations de la vie, auxquelles on doit parfois faire face mais pendant lesquelles il est important de rester patient et de penser au fait qu’il s’agit juste d’un mauvais moment à surmonter, duquel on sortira plus fort et qui surtout nous permettra de mieux apprécier le soleil, quand il brillera à nouveau.

Ainsi, la Vie, aussi belle qu’elle soit, n’est pas parfaite… tout comme le cyclisme. Et c’est exactement des choses que je n’aime pas dans le vélo (oui, quand même,  il y en a) que je vais vous parler aujourd’hui.

  1. Les cyclistes machistes : J’ai failli écrire un article exclusivement sur ces derniers au vu des expériences que j’ai vécu ces dernières semaines car il semblerait qu’ils soient de sortie avec le beau temps. Avant toute chose, je tiens à préciser qu’ils ne représentent qu’une infime partie des cyclistes que j’ai rencontré car je suis heureuse de pouvoir dire que je connais de nombreux hommes cyclistes qui me soutiennent, m’encouragent et souhaitent eux aussi voir le cyclisme féminin se développer. Néanmoins, il est vrai que deux événements m’ont mise en colère aux cours de mes entraînements ces derniers temps. Les deux se sont déroulés dans les mêmes circonstances : je devais faire de courtes accélérations de quelques minutes  qui m’ont emmenée, lors de la première fois, à dépasser un cycliste qui roulait seul et qui, me semble-t-il, n’a pas apprécié de se faire dépasser par une jeune fille. En effet, il s’entêtait à essayer de me suivre en alignant sa roue avant avec ma roue arrière nous mettant ainsi en danger au cas où j’aurais subitement du me dévier pour éviter un obstacle. Malgré le fait que j’aie profité des moments de récupération pour lui expliquer que j’effectuais des exercices, Monsieur ne voulait rien entendre et a continué à se comporter de la sorte essayant même de me prodiguer des conseils quant au moment “où j’aurais du essayer de l’attaquer”. La deuxième fois, c’est un groupe de trois cyclistes, que j’ai dépassé. Avant de me dépasser à leur tour en disant “qu’ils n’avaient pas apprécié mon attitude” ces Messieurs ont sifflé à mon passage. Un geste qu’ils n’auraient certainement pas fait si j’avais été un homme. Ce genre d’attitude est totalement ridicule et démontre à mon avis un sentiment d’infériorité de la part de ces hommes qui semblent manquer d’un tel sentiment de confiance en soi qu’ils ne parviennent pas à accepter qu’une femme puisse rouler plus rapidement qu’eux.
  2. Les cyclistes qui ne portent pas de casque :Comme par exemple ceux qui constituaient le groupe de cyclistes dont je viens de vous parler et qui m’a sifflé. Sérieusement je ne les comprends pas. Se croient-ils plus stylés parce qu’ils n’en portent pas ? Ou est-ce un moyen de se sentir supérieurs, plus forts et courageux que les simples mortels qui en portent ? C’est un accessoire qui peut vous sauver la vie en cas de chute, bon sang ! De nos jours, les marques proposent une variété énorme de couleurs, de modèles et de tailles : vous avez chaud en été ? Achetez un modèle aéré. Vous avez froid en hiver ? Achetez un modèle du genre aérodynamique qui est fermé. C’est cher ? La vie n’a pas de prix. Vous n’avez strictement aucune raison de ne pas porter de casque 😉
  3. “Je ne fais pas de vélo car je ne veux pas avoir mal aux fesses” : De toutes les excuses qui m’ont déjà été servies, celle-ci est celle qui me fait basculer entre les rires et les pleurs. Effectivement, les premières sorties après une reprise se ressentent les jours qui suivent, malgré le port d’un cuissard de bonne qualité et une selle adaptée. Il est aussi vrai que malgré ces deux éléments, la peau en souffre et nous connaissons tous ces boutons pas très bien placé Néanmoins, tous les sports ont ce genre d’inconvénients : demandez à un rameur s’il n’a jamais eu mal aux paumes des mains ? Demandez à un coureur combien d’ongles d’orteils il a perdu ? Demandez à un joueur de volley s’il n’a jamais mal aux poignets ? Un petit prix à payer pour le plaisir que peut nous procurer la pratique d’un sport 😉
  4. Les groupes électroniques :Je suis passée d’un Shimano 105 à un Sram Etap. C’était le coup de foudre. Et honnêtement il n’y a rien à dire : c’est d’un confort incroyable, les vitesses passent quasiment d’elles-mêmes, la chaîne ne saute pas, c’est génial ! Pourtant…je suis peut-être totalement paranoïaque mais il m’est déjà arrivé de me lever à 23heures pour aller vérifier si les batteries étaient chargées pour le lendemain… Sans parler de la peur que cela cesse de fonctionner… Je considérerais donc l’achat d’un groupe mécanique pour mon prochain vélo 🙂
  5. Les imprévus météorologiques :Non seulement ces derniers ont mis fin à ma relation avec MeteoSwiss, car je ne supportais plus de subir ses trahisons incessantes, mais surtout rien n’est plus embêtant que de devoir enfiler ou retirer manchettes/jambières/imperméable en cours de route. Sans parler des couvre-chaussures ! Si on les prends on aura probablement trop chaud mais si on ne les prend pas et que la prévision de “possibles averses” se réalise, on finit les pieds dans un aquarium…et ça, c’est très désagréable. S’il doit pleuvoir, qu’il pleuve, s’il doit faire beau, qu’il fasse beau, mais s’il-te-plaît, Monsieur Météo, arrête de changer d’avis !
  6. La circulation :Je pense qu’on serra tous d’accord sur ce point. Entre l’attitude irrespectueuse et souvent dangereuse des conducteurs qui nous klaxonnent, insultent et coupent la route, ceux qui ouvrent leur portière sans faire attention aux cyclistes, les feux-rouges et les passages piétons qui nous empêchent de faire notre série de 10 minutes sans interruption, on aurait presque envie d’aller rouler dans un vélodrome 😉

Néanmoins, tout comme dans une relation il faut apprendre à apprécier les défauts de l’autre, car sans eux il n’y aurait pas de challenges, ni d’intérêt et surtout, comme l’a dit Auguste Guyard, “les défauts font ressortir les qualités, comme les ombres la lumière”.

Et sur cette note philosophique, mes amis : #rideyoudream and #rideforpassion

-Kelly

Kelly Gilo - Breakawy

Kelly Grilo – Kelly’s Breakaway

Retrouvez chaque semaine les aventures de Kelly, une jeune cycliste romande qui s’est mise au vélo il y’a 3 ans et qui a décidé de passer à la vitesse supérieure cette saison en ne faisant pas les choses à moitié. Elle nous parlera de vélo bien entendu, mais également des choses de la vie. Suivez son échappée en exclusivité sur Cycliste.ch et sur son blog Kelly’s Breakaway. -> Voir tous ses articles