Kelly Grilo Blog

« Tout le monde tente d’accomplir quelque chose de grand, sans se rendre compte que la vie se compose de petites choses. » – Frank Clark

 

Bien le bonjour chers lecteurs ! Me voilà à nouveau assise devant mon ordinateur, une semaine après la création de ce blog et de la publication de mon premier article, qui à ma grande surprise, et bonheur, à été lu plus d’une centaine de fois, prête à me lancer dans la rédaction d’un nouveau post. Je dois vous dire qu’aujourd’hui il me semble plus facile de pouvoir écrire. Je ne ressens pas cette crainte et ce sentiment d’appréhension qui me guettaient la semaine dernière. Pourquoi ? Car finalement, avoir pu m’exprimer et avoir décidé de rendre public cette aventure dans laquelle je me suis lancée m’a procuré un énorme soulagement. Cela m’a également permis de me rendre compte que ce que j’avais écris n’était pas ridicule, au contraire de ce que je craignais, et que cela avait même inspiré plusieurs personnes, que je profite par ailleurs de remercier pour leurs messages. Ainsi, c’est avec grand entrain et enthousiasme que je me réjouis de continuer à partager avec vous les kilomètres effectués lors de cette odysée 😉

Aujourd’hui, comme illustré par le choix du titre cet article, j’ai décidé de vous parler des petites choses, de celles qui nous semblent sans importance, auxquelles on ne prête pas attention, qu’on fait sans se rendre compte, mais qui finalement sont celles à qui on devrait accorder le plus de valeur, car comme le dit Frank Clark ce sont elles qui composent la vie, et dans lesquelles on peut, à mon avis, trouver le bonheur. Ces petites choses dont je vais vous parler sont des anecdotes, des expériences, des constats, qui se sont révélés à moi soit pendant mes échappées à vélo, soit pendant que je prenais le temps de penser à tous ces changements qui s’effectuent dans ma vie, aux raisons qui les rendent impératifs et aux personnes qui y participent, négativement ou positivement (et je peux vous assurer que vous, qui me lisez en ce moment, y participez dans un sens grandement positif).

La première des choses sur laquelle je tiens à écrire va vous sembler tout bête, mais il s’agit en fait de la pluie. Jusqu’à maintenant je dois vous avouer que je la détestais. Que ce soit pour aller prendre le train, aller en cours, sortir promener le chien, la pluie était pour moi une source de contrariété. S’ensuit logiquement que jamais je n’allais rouler lorsqu’il pleuvait car cela me semblait tout bonnement absurde. Puis peu à peu, il y a quelques semaines de cela, j’ai commencé à prendre mon courage à deux mains et j’y allais même si je savais que je risquais de prendre la flotte et si cela arrivait, je serrais les dents et je terminais ma séance avec une seule envie : que cela finisse le plus rapidement possible. Cette semaine pourtant, probablement poussée par cette envie de m’échapper et de me dépasser qui m’anime en se moment, par deux fois je suis sortie alors même qu’il pleuvait déjà avant que je parte… et j’y ai trouvé du plaisir. Beaucoup de plaisir même. Cela m’a donné un sentiment de plus grande proximité avec la nature, un plus grand sentiment de liberté, de capacité à surmonter les difficultés ; après tout ne dit-on pas “qu’après la pluie, vient le beau temps” ? Et de cette expérience à vélo j’ai pu vérifier l’exactitude des mots de Sénèque : “Que la vie ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser (- ou devrais-je dire “rouler” -) sous la pluie”.

La deuxième chose dont je vais vous parler a elle aussi contribué à amplifier mon sentiment de proximité avec la nature, de liberté et de plaisir sur le vélo. Il s’agit de rouler sans écouteurs. Jusqu’à maintenant cela me semblait tout simplement inconcevable. J’étais bel et bien entendu consciente du fait que cela m’empêchait d’entendre les voitures s’approcher et que cela pouvait donc être dangereux, mais je voyais dans le fait d’écouter de la musique, une compagnie indispensable, une motivation supplémentaire. Or il aura fallu que mes écouteurs cessent de fonctionner en pleine sortie pour que je me rende compte qu’ils étaient totalement inutiles, voir même qu’ils m’avaient jusqu’à maintenant privée de meilleures sensations. Sans eux je me sens désormais davantage connectée à mon vélo, comme si nous formions désormais plus qu’un seul être. Je réalise que ce que j’écris peut sembler tout à fait absurde mais je vous encourage à en faire l’expérience et vous comprendrez alors de quoi je parle 😉 De plus cela vous permettra également d’entendre les oiseaux roucouler par beau temps, les abeilles bourdonner, les grillons craqueter, les vaches meugler, l’eau couler et le vent souffler, bref, d’écouter la nature. Et n’allez pas croire que cela ne s’applique qu’au vélo ! Regardez autour de vous, les gens n’ont pas seulement les yeux rivés sur leurs téléphones portables, ils ont également des écouteurs qui les coupent du monde et qui font que les gens échangent de moins en moins avec ceux qui les entourent. Pourtant qui sait, cette personne qui demande votre avis sur le livre que vous lisez dans le train, est peut-être votre âme soeur, cette personne âgée qui souhaite engager une conversation avec vous dans l’avion aura peut-être une histoire passionnante sur sa jeunesse à vous raconter, ces éclats de rire provenant de la table voisine chez Starbucks vous remémoreront peut-être d’un bon moment passé avec cet ami que vous n’avez plus pensé à rappeler depuis un certain temps. Ainsi, le vélo m’a montré l’importance de m’ouvrir aux autres, de m’ouvrir au monde et d’écouter ce qu’ils ont à me dire car finalement Jacques Salomé avait bien raison, “la porte du changement, ne peut s’ouvrir que de l’intérieur”.

Finalement, c’est sur ce dernier point que je souhaite revenir. Sur cette importance de s’ouvrir au monde. Je le disais déjà au début de mon texte, écrire ce premier article m’avait procuré un énorme sentiment de soulagement. Pourtant j’ai toujours été réservée, je gardais mes pensées pour moi, j’avais peur de m’exprimer, peur du jugement des autres. Et c’est auprès d’autres cyclistes, hommes ou femmes, que j’ai pu commencer à m’ouvrir, à partager, que j’ai compris qu’on pouvait s’enrichir autrement qu’en étudiant et que j’ai enfin pu oser dire ce que je voulais ou pas et c’est peut-être parce que j’ai commencé à l’exprimer à voix haute que j’ai finalement pu m’avouer à moi-même ce que je souhaitais de ma vie et trouvé le courage de me dresser face aux attentes de ma famille envers moi. Et pourquoi n’y suis-je parvenue qu’au contact d’autres pratiquants de la petite reine ? Sûrement car pour la première fois, je me suis enfin sentie comprise, intégrée et surtout soutenue et encouragée, comme si j’appartenais à cette communauté puisque en fin de compte c’est ce que nous sommes, un peloton de personnes partageant une même passion : le vélo. Aussi, la dernière petite chose qui semble sans importance mais à laquelle je souhaiterais que vous pensiez lors de vos prochaines sorties à vélo, c’est de saluer les cyclistes que vous croisez, inutile de s’arrêter pour aller se faire le bise, un simple geste de la main, un acquiescement de tête ou un “salut” suffiront à reconnaître l’appartenance de toute personne sur un vélo à cette communauté, que ce soit un vélo de course, un vélo de ville, un vélo de contre-la-montre, un VTT ou même un vélo électrique.

Je vous remercie pour le temps passé à me lire et jusqu’à ma prochaine publication, “Ride your dream. Ride for passion” (et saluez les autres cyclistes).

-Kelly

Kelly Gilo - Breakawy

Kelly Grilo – Kelly’s Breakaway

Retrouvez chaque semaine les aventures de Kelly, une jeune cycliste romande qui s’est mise au vélo il y’a 3 ans et qui a décidé de passer à la vitesse supérieure cette saison en ne faisant pas les choses à moitié. Elle nous parlera de vélo bien entendu, mais également des choses de la vie. Suivez son échappée en exclusivité sur Cycliste.ch et sur son blog Kelly’s Breakaway. -> Voir tous ses articles