Cyclotour du Léman: mon premier tour du lac

Le dimanche 4 juin a eu lieu la 20ème édtion du Cyclotour du Léman. Combien de fois en ai-je entendu parler de cette course ! Et j’y avais déjà participé à deux reprises, sans ne jamais faire le tour complet. Ce chiffre proche des 200 km m’effrayait, mais en tant que cycliste habitant la région proche lémanique, il en était presque honteux de ne jamais avoir fait le tour complet du lac Léman.

Alors voilà qu’en janvier déjà, poussée par la motivation de certaines femmes de mon groupe « Morges Bike Ladies », je me suis inscrite au parcours Lausanne-Lausanne. D’ailleurs, après avoir fait le Tour des Stations en 2022, plus rien ne m’effraie !

Puis, quelques mois avant le jour J, j’apprends qu’un peloton féminin avec sas de départ spécial sera mis sur pied avec la collaboration de Marjorie, alias makicycling. Voilà bien une raison de plus pour ne pas avoir peur d’en être.

Alors à l’approche du jour J, je me prépare tant psychologiquement qu’en ravitaillement (surtout en ravitaillement !) En effet, j’ai trouvé de précieux conseils de Lillie, alias cyclingheidi, dans son article « Pas le temps de t’entraîner pour ton grand défi estival? Don’t worry, be happy ». Du coup, j’ai garni ma superbe sacoche de cadre de La Rebletzerie en nourriture (fruits secs, compotes de fruits, et mes pocket porridge préférés) et j’ai même acheté de l’Isostar pour remplir une 2e gourde (moi qui ne bois habituellement que de l’eau, je dois avouer que c’était finalement une bonne idée l’Isostar).

Last but not least, j’ai tartiné mes fesses de la crème Bepanthen qu’on met aux bébés. Mieux vaut prévenir que guérir!

Bref, me voilà parée pour le grand départ. Dimanche matin, réveil à 5 heures (quelle horreur, moi qui aime dormir !!!) pour avoir le temps de prendre un bon petit-déjeuner comprenant un peu de tout : d’abord un bon café italien, puis un sandwich jambon cru-fromage, des flocons de céréales garnis de fruits secs, fraises et amandes avec un yaourt (au lait de brebis, plus digeste et plus protéiné) et une tranche de pain complet à la confiture.

Puis, départ peu avant 6 heures de la maison, pour me rendre à Ouchy à vélo. D’ailleurs, cela valait la peine de se lever tôt, c’est si calme et magnifique à cette heure-ci.

Arrivée à Ouchy, il y avait tellement de monde qu’on aurait pu penser qu’il était déjà 10 heures du matin. Là, j’ai retrouvé toutes les femmes du peloton féminin avec Marjorie qui nous a accueillies avec les casquettes offertes par #fastandfemaleSUI.

6h40 départ : il n’y a plus qu’à…. Et finalement, je suis arrivée à Evian sans trop de difficulté et avec une bonne vitesse. J’étais quand-même contente d’arriver enfin à Evian. Il restait encore les trois-quarts du parcours à faire, aïe, aïe, aïe ! Mais j’y ai retrouvé deux autres filles du groupe avec je suis repartie et ça m’a motivée. Elles étaient accompagnées de deux jeunes hommes très sympathiques et nous avons donc roulé ensemble les cinq jusqu’au deuxième ravitaillement. Une autre pause vraiment bienvenue, avant de repartir avec la même équipe.

Passé ce ravitaillement, nous étions à environ la moitié du parcours, bonne nouvelle. Mais ça commençait à devenir dur de tenir pour moi, je me voyais si loin de Lausanne. En plus, il y avait quelques faux-plats bien cassants jusqu’à Genève. Par contre, voir le jet d’eau m’a donné un regain d’énergie qui m’a permis d’arriver au troisième ravitaillement, juste avant Nyon.

Il ne restait plus que le dernier bout que je connais par cœur, puisque c’est ma région. Je savais donc pertinemment qu’il y aurait encore pas mal de faux plats et j’y suis allée mollo. D’ailleurs, nous étions tous fatigués : les pros qui ont mis 4 heures pour faire le tour avaient déjà digéré leurs pâtes à cette heure-ci !

Au final, je suis arrivée peu avant 14 heures à Lausanne (j’avais estimé 14h30, donc pour moi, c’est une réussite).

C’était une super expérience et je peux enfin me vanter d’être finisher du Cyclotour complet ! J’avoue que sans les ravitaillements, je ne suis pas sûre que j’y serais arrivée. Psychologiquement, je me fixais ça comme objectifs-étapes et ça m’a bien aidée. Le soutien des autres cyclistes aussi était très utile et, tout comme au Tour des Stations, je perçois énormément d’entraide entre cyclistes, même si on ne se connaît pas, on est tous dans la même galère. Nous sommes vraiment une communauté extraordinaire !

Katia Chianelli

Le vélo a toujours fait partie de la vie de Katia. Petite déjà, elle enfourchait son vélo pour partir sur les chemins de traverse et rouler juste pour le plaisir. Après, le vélomoteur, puis la voiture, la famille, et le travail lui ont fait délaisser le vélo pendant une période. Mais l’amour était si fort qu’il fallait bien qu’elle s’y remette. Au début, c’était juste pour les balades en famille au bord du lac. Puis elle a commencé à aller au travail à vélo. Ensuite, elle s’est acheté un VTT et s’est inscrite au Vélo Club d’Echallens. Elle y a appris la technique à VTT et découvert le bonheur d’être sur des chemins forestiers. Enfin, à force de faire la route pour se rendre au travail, elle a acquis un vélo de course, avec lequel elle a également découvert le plaisir de la route. Mais rouler seule, c’est ennuyeux alors elle a créé le groupe Bike For Fun sur Strava avec le soutien de Fast And Female. Les sorties de Bike for Fun ont lieu chaque dernier dimanche du mois et se terminent toujours par un moment sympa dans un petit bistrot ou tea-room du coin.