Dans une série de 4 articles, Lucas nous parle d’une pratique qui lui tient à coeur: le vélotaf. Qu’est-ce que c’est? Début de réponse dans cette première partie!
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Depuis quelque années, l’engouement pour le vélo n’a de cesse augmenter, et pas seulement pour une pratique sportive ou loisirs. En effet, on observe une forte augmentation dans ce mode de transport plus écologique, plus économique, mais surtout plus durable à long terme. C’est vrai qu’avec les embouteillages, l’accessibilité catastrophique des villes, des parkings de plus en plus chers et un pouvoir d’achat qui diminue de plus en plus, je comprends pourquoi les gens deviennent infidèles à leur voiture chérie pour finalement partir avec la petite reine pour vélotafer, commuter, ou encore faire du B2W-B2H (bike to work et bike to home).
Aussi, il faut dire qu’avec les différents challenges que certaine association propose comme Pro Velo avec Bike to Work, de nombreuses personnes s’inscrivent avec leurs entreprises pour rigoler et se challenger, et finalement mettent le pied à l’étrier (ou plutôt à la pédale) de manière durable.
Donc si toi aussi ça te tente, mais que tu n’oses pas franchir le pas, j’espère que ces lignes te donneront l’élan ainsi que de bonne résolution pour 2025.
Moi et le vélotaf
Pour ma part, en plus d’être passionné par ce sport, le vélotaf s’est imposé comme la seule solution viable pour moi et pour des raisons simples – malgré le fait que j’habite à Châtel-St-Denis et que mon travail est à Lausanne.
Il y a déjà la question du temps porte à porte, le trajet en voiture durant l’heure de pointe me prend entre 1h15 et 1h30, le train me prend 55 min, le vélo entre 50 min quand ça va, et 1h dans les mauvaises conditions, donc tout petit avantage au vélo quand même.
Du côté économique, c’est vrai que je roule sur du carbone, mais je ne roule clairement pas sur l’or. Pas besoin de vous faire de grandes explications pour vous faire comprendre que le vélo c’est limite gratos comparé aux deux autres.
J’avais aussi besoin d’un moyen de transport fiable et peu sujet à l’imprévu. Et même si on a l’un des meilleurs réseaux ferroviaires du monde, les annulations et les retards qui font rater les correspondances sont fréquents. En voiture, on ne parle pas des accidents sur l’autoroute à cause des personnes distraites sur leur smartphone. Là-dessus énorme point en faveur du vélo qui en 8 ans que je fais du vélotaf, ne m’a jamais fait subir de crevaisons à l’aller (2 fois au retour). J’ai cassé une fois mon câble de dérailleur 8 km avant mon arrivée, ce qui a prolonger de 15 minutes mon trajet – une broutille.
Et la dernière qui est la plus compliquée pour moi, c’est que j’éprouve un énorme sentiment d’étouffement dès que je suis dans les transports publics bondés, donc vraiment si je prends le train 5 fois par année pour me rendre au travail c’est vraiment parce que je n’ai pas le choix, et c’est très rarement la faute de la météo.
Même en habitant à Châtel-St-Denis, il m’est totalement possible de faire du vélotaf toute l’année. Avec le bon équipement et le bon matériel pour affronter la pluie, le vent et même la neige et le gel, tous les trajets sont faisables.
Concernant mon destrier (ce n’est pas le sujet de l’article, mais il faut quand même en parler) j’effectue mes trajets avec mon Gravel qui est beaucoup plus confort, en hiver je le chausse des pneus hiver (comme sur une voiture). Pour ça j’ai deux versions, les pneus hiver classiques quand il fait juste froid et qu’il y a un peu de neige, et la version cloutée quand il y a des risques de glace.
Suite au prochain épisode!
Lucas Stifani
Vallorbier de naissance (personne n’est parfait !), mais expatrié chez les « Dzo » depuis 2017, c’est de vacherin fribourgeois, de meringue double-crème et de tour des Paccots que Lucas se nourrit. Ancien mordu de skateboard, c’est à la suite d’une sévère blessure aux chevilles qu’il s’est tourné en 2014 vers le vélo de route, où il entretient un amour profond pour ce sport.
Vélotafeur toute l’année (Châtel-st-Denis à Lausanne), et cycliste passionné aux heures perdues, Lucas est animé par un cyclisme simple, sans chichi ni fioriture, un cyclisme où on remercie chaque jour la beauté de la nature et le bonheur que procure par sa monture. Mais surtout où même la bière la plus dégueulasse peut se transformer en breuvage divin quand celle-ci est méritée après une sortie de vélo authentique entouré des meilleurs copains.
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